Publicité

Hommage à Bun Hay Mean

Un rire légendaire s’efface…

10 juillet 2025, 13:18

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Un rire légendaire s’efface…

Il s’appelait Bun Hay Mean. Le simple fait d’évoquer son nom est synonyme de blague. Et pourtant, derrière ce nom improbable se cache une histoire bien réelle, aussi dure que touchante, aussi tragique que drôle. La disparition de cet humoriste, tombé ce jeudi 10 juillet du huitième étage d’un immeuble dans le 17e arrondissement de Paris, France, plonge le monde de la comédie dans une profonde tristesse.

Bun Hay Mean, c’était ce Chinois des trottoirs, ce poète des caniveaux, cet homme sans-abri qui avait pourtant toujours une vanne en stock, un regard malicieux sous ses cernes de galère. Il avait connu la faim, le froid, l’oubli. Mais jamais, ô grand jamais, il n’avait perdu sa langue acérée et son rire en cascade.

Avec une répartie plus tranchante qu’un couteau de cuisine, Bun pouvait te renvoyer dans tes baskets en trois syllabes, même avec un gobelet en plastique à la main. Il ne demandait pas la pitié. Il t’offrait des punchlines. Il vendait des sourires gratuits dans un monde où tout se paye cher.

Un jour, un micro tendu, un fou rire général… et le reste, c’est de la scène. Du trottoir aux projecteurs, Bun Hay Mean a grimpé sans échelle, porté par la seule force de son esprit : libre, insolent, inimitable. Il ne récitait pas des sketchs, il jetait des vérités. Avec un regard à la fois naïf et lucide, il nous tenait tête et nous tendait un miroir.

Et quand il faisait rire, ce n’était pas pour oublier. C’était pour survivre. C’était pour dire : « Vous croyez que j’suis foutu ? J’suis debout, et j’vous fais marrer en plus ! »

Aujourd’hui, Bun n’est peut-être plus là pour te balancer une vanne en pleine gueule. Mais sa voix résonne encore. À tous les marginaux, à tous les oubliés, il a montré qu’on peut transformer la douleur en éclat de rire. Qu’on peut être à la rue sans perdre sa dignité.

Alors, chapeau bas, Bun. Tu n’as pas eu une vie facile, mais t’en as fait un chef-d’œuvre comique. Un funambule sans filet, un philosophe au fond du gobelet. T’as prouvé que même avec rien, on peut encore faire rire le monde.

Merci pour les larmes de rire, et pour le respect en retour.

Publicité