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Tentative d’intimidation présumée

Un sergent dénonce des pressions pour libérer un conducteur

5 septembre 2024, 11:15

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Un sergent dénonce des pressions pour libérer un conducteur

[Photo d'illustration]

Un sergent de la Traffic Branch a déposé une plainte pour tentative d’intimidation à son égard par deux policiers de la Special Striking Team (SST) après une opération d’alcootest menée à Grand-Baie, le 31 août. Au cœur de cette affaire : un haut cadre d’une entreprise privée, qui a été interpellé à la suite d’un test d’alcoolémie positif.

Selon la déposition du sergent, l’incident s’est produit vers 4 heures, lorsque des policiers de la Road Safety Unit (RSU) et de la Traffic Enforcement Squad (TES) effectuaient une opération de contrôle sur le Chemin Vingt Pieds à Grand-Baie. Un haut cadre d’une entreprise privée a été soumis à un alcootest. Après avoir été informé que son test était positif, le haut cadre a accepté de suivre les policiers au poste de Grand-Baie pour des procédures supplémentaires.

Cependant, peu après, deux policiers de la SST seraient intervenus, demandant au sergent de laisser partir le haut cadre sans qu’il ne se soumette aux formalités requises pour un conducteur testé positif à l’alcool au volant. «Les sa misie la ale. Ale, donn li enn sans. Enn kamarad sa. Nou ansam», auraient-ils lancé à son endroit. Malgré cette pression, le sergent a insisté pour que les procédures soient respectées. Les policiers de la SST ont suivi le véhicule jusqu’au poste de police de Grand-Baie. Là, ils auraient renouvelé leur demande, déclarant que le conducteur devait être libéré en raison de leur amitié. Le sergent explique dans sa plainte qu’ils étaient dans une autre voiture. «Mo kapav dir ou ki dan le pase, finn ena ka kot inn les dimounn pozitif a lalkotes ale. Ale mo pou getsa. Mo fer ou kone ki mo travay SST», aurait poursuivi l’un d’eux sur un ton arrogant. Le sergent souligne qu’il lui aurait aussi été dit : «Pran ou bann prekosion pou lavenir.»

Face à ces propos menaçants, le sergent a exprimé des craintes pour sa sécurité. Ses collègues, surpris par cette intrusion ce jour-là, ont dû appeler le poste de commandement de la division Nord pour obtenir des renforts, et un autre sergent est intervenu. L’équipe reste inquiète face aux menaces proférées par les deux policiers de la SST, et le sergent a décidé de dénoncer cette affaire pour protéger ses hommes.