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Maison de retraite à l’ex-Trinity

Un voisinage peu au courant

19 septembre 2024, 10:00

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Un voisinage peu au courant

La fin de mandat de Steven Obeegadoo, ministre du Logement et des terres, sera-t-elle secouée par une polémique, qui impliquerait sa mère, Primerose Obeegadoo, au sujet du bail de 60 ans et de sa conversion sur un terrain de l’État ?

Situé en partie à la rue Monseigneur Leen et à la rue St James à Port-Louis, le terrain est, en fait, ce lui sur lequel se trouvait l’ancien collège Trinity. L’express s’est rendu sur place, hier. En sus du calme absolu, d’un voisinage discret et de quelques passants curieux, la superficie de cette parcelle de terre (NdlR : près de 1 800 mètres carrés), qui se trouve dans ce coin de la capitale, au pied du très symbolique monument Marie-Reine-de-la-Paix, est frappante.

«Mo’nn lir sa dan lagazet gramatin. Pa pou kapav dir nanye lor la…» C’est ce que nous a confié un habitant, interrogé au sujet de la construction d’une éventuelle mai son de retraite. Notre interlocuteur, qui préfère s’exprimer anonymement, raconte avoir connu l’établissement scolaire à l’époque où il était encore opérationnel. Toutefois, quelques années après sa fermeture, les bâtiments avaient été rénovés afin d’accueillir un centre d’appels. «Ler lekol ferme, inpe lane apre zot ti fer call center isi me sa osi finn ferme, lerla finn reabandone.» Il a conclu sur un ton ironique, «seki mo kav dir ou, Obeegadoo finn gard terin la bien. Inn azout tou ladan. Si ena pou koze tro bokou… mama pe bizin. Garson minis, ki ou le.»

Shaina* travaille dans des bureaux en face de l’ancien collège. Elle trouve bizarre et doute qu’il y aurait une construction de prévue car rien ne l’indique. «Si ti pou ena konstriksion ti bizin ena enn pano, enn lafis lor enn bord, kiksoz dapre lalwa non?»

Seul Michael accepte de nous parler «sans crainte». Le quinquagénaire travaille dans le coin depuis de nombreuses années. Le fait qu’il y ait une construction sur place, que ce soit une maison de retraite ou autre, tombe à pic car le terrain fait office de cachette pour chiens errants, entre autres animaux, qui posent de nombreux inconvénients au voisinage. Il souligne également que cela permettra d’embellir un peu plus le site, contrairement à l’état déplorable dans lequel il a été abandonné depuis «on se sait combien d’années.»

D’après Michael, qui dit ne vouloir entrer dans aucune polémique sur le sujet, «terin la pa ti zis pou bann Obeegadoo sa, seki mo kone.»