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Agression mortelle de son époux
Une Camerounaise fera face à un procès
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Agression mortelle de son époux
Une Camerounaise fera face à un procès
Nguefack Epse Michelle Anita Ropa, une ressortissante camerounaise de 38 ans, fera face à un procès pour l’agression mortelle de son époux Rafal Tomasz Ropa, un Polonais, devant la cour intermédiaire. Dans un jugement rendu la semaine dernière, la magistrate Anusha Rawoah a rejeté la motion de «no case to answer» de la Camerounaise.
Nguefack Epse Michelle Anita Ropa est poursuivie sous une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme, sans intention de tuer. Elle aurait agressé mortellement son époux, Rafal Tomasz Ropa, un Polonais de 49 ans. Elle a plaidé non coupable.
Le délit a été commis, le 27 avril 2021, dans leur villa, à Grand-Gaube. Rafal Tomasz Ropa était économiste. Son épouse, Nguefack Epse Michelle Anita Ropa et lui sont arrivés à Maurice en 2018. Ils sont les parents de deux enfants. À la clôture du dossier de l’accusation, la défense a soutenu qu’il n’y a pas de cas à répondre et a demandé le rejet de l’affaire.
Impact sévère
Le défunt a été retrouvé avec un tournevis dans la main gauche, saignant abondamment, avec une serviette sur lui, et l’accusée pleurant à côté. Le rapport médico-légal, présenté lors du procès, attribue la mort à des blessures crâniennes cérébrales, avec des blessures externes au sourcil gauche. Les preuves, selon la défense, montrent que la tête du défunt a heurté les stores en bois sur la plateforme de l’escalier, causant un impact sévère.
Pour soutenir sa motion de «no case to answer», la Camerounaise a décrit trois attaques distinctes par le défunt. La première dans sa chambre, la deuxième lors d’une lutte impliquant un tournevis et la troisième lorsqu’il est tombé sur le dos. La blessure fatale, selon elle, s’est produite lorsque la tête du défunt a heurté les stores et les vitres pendant la deuxième lutte. La défense a insisté sur le fait qu’il n’y a eu aucune agression de la part de l’accusée, seulement de l’autodéfense face à l’attaque du défunt.
La défense a aussi fait valoir qu’une motion de non-lieu devrait être acceptée s’il n’y a aucune preuve d’une infraction commise par l’accusée ou si les preuves sont trop faibles pour une condamnation. Le récit de l’accusée décrit une lutte où la tête du défunt a heurté le store, ce qui correspond à la cause de la mort dans le rapport médico-légal.
Dans ses observations, la magistrate Rawoah s’est attardée sur les principes juridiques d’une soumission de non-lieu évoquant l’absence de preuve d’un élément essentiel de l’infraction alléguée et des preuves tellement discréditées ou peu fiables qu’aucun tribunal raisonnable ne pourrait, en toute sécurité, condamner.
La magistrate Rawoah a conclu que «based on the circumstantial prima facie evidence adduced, I find that there is enough material for me to allow the case to proceed, so that the evidence could subsequently be considered on the merits, during which I can determine whether or not, the charges have been proved against the accused beyond reasonable doubt». Le procès se poursuivra le 2 août 2024.
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