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Annonce du Premier ministre
Une claque magistrale au PRB, soutiennent les syndicalistes
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Annonce du Premier ministre
Une claque magistrale au PRB, soutiennent les syndicalistes
Le rythme en ce premier jour de la rentrée a été lent car la grande rentrée est programmée pour lundi prochain.
Les syndicalistes considèrent l’annonce faite par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors de son discours du 1er janvier, comme un revers pour le Pay Research Bureau (PRB). Le chef du gouvernement a exprimé sa reconnaissance envers les employés de la fonction publique, notamment ceux de la force policière, les gardiens de prisons et les employés des hôpitaux, qualifiés de «frontliners», en promettant de les payer double, surtout s’ils travaillent les dimanches. Il a ajouté qu’en attendant la publication du rapport du PRB, le gouvernement a décidé d’accorder une allocation équivalant à cette double paie dès aujourd’hui à ces employés.
La décision du Premier ministre a été bien accueillie par le corps syndical, comme l’indique Haniff Peerun, président de la Mauritius Labour Congress All Workers Federation. Cependant, il soulève plusieurs interrogations concernant l’intervention de Pravind Jugnauth dans cette annonce qui relève normalement du domaine du PRB. Il se pose des questions sur le rôle actuel du PRB, institution chargée des ajustements salariaux et des conditions de service, qui publie un rapport tous les cinq ans. Il exprime également des préoccupations quant au fait que le Premier ministre a annoncé une mesure qui serait normalement abordée dans le rapport du PRB, prévu pour 2025, avant même que les consultations avec le corps syndical n’aient eu lieu. Haniff Peerun souligne que le PRB devrait être indépendant et ne devrait pas subir d’interférences gouvernementales. Il se demande comment une annonce a pu être faite par le gouvernement avant que le PRB ait commencé à travailler sur son rapport. Ces questions soulèvent des préoccupations quant à l’indépendance et au rôle effectif du PRB.
Haniff Peerun avance qu’il y a au moins une centaine de personnes travaillant au sein du PRB et exprime des préoccupations quant au possible gaspillage des fonds publics. Il souligne que si les membres du gouvernement continuent à annoncer des mesures qui figurent dans les recommandations du PRB, remet ainsi en question l’utilité de cette institution. «La procédure normale implique que le PRB convoque les syndicats pour discuter des besoins du personnel et que ces syndicats soumettent des mémoires. Ensuite, le PRB consulte chaque ministère concerné, analyse les questions et produit un rapport.»
Un autre sujet qui interpelle Haniff Peerun concerne l’attribution du National Wage Consultative Council (NWCC). Il souligne que le NWCC, en collaboration avec le ministère du Travail, devrait travailler sur le salaire minimum. Cependant, il mentionne qu’une annonce a été faite l’année dernière concernant la nouvelle grille de salaires minimum sans que cela ait transité par le NWCC. Il remet en question l’utilité de cette institution, étant donné qu’elle est financée par l’argent des contribuables et évoque des situations similaires dans le passé.
Narendranath Gopee, président de la National Trade Union Confederation (NTUC), exprime, quant à lui, son approbation concernant l’annonce faite par le Premier ministre. Il estime que ce dernier a eu le courage de remettre en question le PRB, notamment en ce qui concerne la mesure de payer doublement les personnes travaillant les dimanches, une question soulevée par la NTUC bien avant la publication du rapport de 2021 du PRB. Il explique qu’actuellement, si un employé travaille un dimanche, qui se révèle également être un jour férié, il est rémunéré pour deux jours de travail.
Selon les rapports du PRB, le dimanche est considéré comme un jour de travail normal pour ceux qui suivent un roster ou un shift. La NTUC a contesté cela en se basant sur des arguments légaux, soulignant que le dimanche ne peut pas être considéré comme un jour de travail normal selon la Public Holidays Act. Narendranath Gopee apprécie que le Premier ministre soit intervenu pour rectifier ce que le PRB avait considéré comme normal.
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