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JO-2024

Une clôture aux airs de show hollywoodien au Stade de France

11 août 2024, 07:55

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Une clôture aux airs de show hollywoodien au Stade de France

L'acteur américain Tom Cruise le 19 juin 2023 à Rome.

De Tom Cruise aux princes de la French Touch comme Air et Phoenix, le Stade de France accueille dimanche soir d'immenses stars pour un spectacle de clôture futuriste qui assurera le relais entre Paris et Los Angeles, ville-hôte des prochains JO d'été.

Avec pour cadre l'un des plus grands stades d'Europe, ce show se veut très différent de celui de la cérémonie d'ouverture, délocalisé le long de la Seine, qui avait lancé en beauté les Jeux olympiques de Paris. Il a lieu à partir de 21H00 sous haute sécurité, après l'annulation des concerts géants de Taylor Swift à Vienne, où un attentat-suicide a été déjoué.

Vague d'allégresse

La même équipe artistique est aux commandes, dirigée par Thomas Jolly, dont le travail, célébrant la diversité sous toutes ses formes, a été très largement salué.

Mais sa cérémonie d'ouverture a aussi irrité des dirigeants conservateurs et des porte-drapeau de l'extrême droite, lui valant même, ainsi qu'à certains artistes, des menaces de mort et une campagne de harcèlement en ligne sur lesquelles la justice française enquête.

Pour l'écriture du spectacle de clôture, «absolument toutes nos libertés ont été préservées car ce pays est celui de la liberté de création», a assuré vendredi Thomas Jolly à l'AFP.

Le directeur des cérémonies, Thierry Reboul, a précisé à l'AFP que le spectacle de clôture était «plus universel», et permettrait de «finir la course dans le même esprit que ces JO, sur cette vague d'allégresse qui nous entoure». Les artistes vont célébrer «les valeurs de partage, d'universalité mais aussi la fragilité du monde».

Passé et futur

Dans le détail, le spectacle, d'une quarantaine de minutes, est baptisé «Records» (mot qui signifie aussi «archives» en anglais, NDLR) et mêle «émerveillement» et «dystopie», un genre sombre décrivant des mondes apocalyptiques, précise Thomas Jolly.

Il raconte l'histoire d'un voyageur interstellaire qui découvre les vestiges des Jeux olympiques, dans un futur lointain où ils auront disparu, et va entreprendre de les refonder.

Le breakdancer français Arthur Cadre sera le fil conducteur de cette histoire et prendra place dans les airs, tandis que les décors géants, les costumes et les jeux de lumière projetteront les spectateurs dans un voyage entre passé et futur.

Plus d'une centaine de performeurs, acrobates, danseurs et circassiens promettent de transformer le stade en une gigantesque salle de spectacle, avec une scène de 2 800 m². On verra de la danse, de la contorsion, du théâtre de gestes et l'influence des arts de la rue.

Stars américaines

Tous les yeux seront tournés vers les stars. La cérémonie d'ouverture avait mis la barre très haut avec Lady Gaga, Aya Nakamura et le come-back final de Céline Dion sur la tour Eiffel.

Pour la clôture, Air et Phoenix, légendes de l'électro française très appréciées aux Etats-Unis, concluront le show de Thomas Jolly. Les attentes se concentrent aussi sur les quinze minutes confiées ensuite, comme c'est la tradition, aux organisateurs des prochains JO, à Los Angeles.

La cité des Anges promet de mobiliser ses plus célèbres représentants, comme Tom Cruise, la plus casse-cou des superstars de Hollywood, qui a filmé certaines de ses plus mémorables courses-poursuites à Paris.

Selon les médias américains, l'acteur pourrait faire une cascade spectaculaire pour le public du Stade de France et assurer le passage du drapeau olympique entre Paris et L.A avec des séquences vidéo tournées des deux côtés de l'Atlantique.

Qui l'accompagnera ? Le vétéran du rap Snoop Dogg, envoyé spécial pour la télé NBC et devenu en marge des terrains parisiens une icône virale sur les réseaux, devrait se produire dimanche soir, selon Variety.

Ce média cite également la chanteuse Billie Eilish, native de L.A., ou les Red Hot Chili Peppers, groupe emblématique du rock côte ouest des années 1990, susceptibles de soulever un stade.

Outre la passation du drapeau olympique entre les maires de Paris et Los Angeles, plusieurs temps protocolaires sont prévus: la remise des dernières médailles, une parade des athlètes, l'extinction de la flamme et la proclamation de la clôture des Jeux par le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.