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Dans une école à Curepipe
Une élève de Grade 4 est victime de bullying depuis des années
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Dans une école à Curepipe
Une élève de Grade 4 est victime de bullying depuis des années
L’enfant a eu une bosse à la tête après avoir reçu un coup.
La violence et le harcèlement à l’école continuent à faire des ravages. Une mère de famille, qui habite Curepipe, est à même de témoigner de l’insuffisance des mesures prises pour protéger son enfant contre de tels actes. Depuis plusieurs années, sa fille, actuellement en Grade 4, est victime de harcèlement dans une école primaire confessionnelle de cette ville. Malgré ses multiples appels auprès de la direction de l’école pour que celle-ci intervienne, la situation persiste.
Récemment, il y a eu une agression encore plus grave sur sa fille, dans les toilettes de l’école. Malgré sa visite au poste de police pour une déposition, elle a été informée que la police n’a pas le droit d’intervenir directement dans les affaires d’une école, sauf en cas de vol ou d’infractions graves. Le seul recours de cette maman est de saisir la justice.
Depuis son entrée en première année de primaire, la fillette a été la victime de quatre camarades de classe, qui l’ont prise pour cible, la harcelant de façon répétée. La situation a atteint un point critique lorsque l’un des enfants, un garçon, l’a violemment agressée en lui donnant un coup à la tête, qui l’a fait tomber. Les autorités scolaires ont été informées de cet incident, mais, selon la mère, leur réaction a été insuffisante car le bullying s’est poursuivi.
Malgré les appels répétés de la maman et les preuves tangibles de violence subie par sa fille, l’école, dit-elle, n’a pris aucune mesure efficace pour mettre fin au harcèlement. Même après que l’enfant a été victime de nouvelles attaques, telles que voir son sac jeté par la fenêtre de la classe, les sanctions prises à l’encontre de ses agresseurs se sont révélées peu dissuasives.
La situation a atteint un nouveau sommet, la semaine dernière, lorsque la fillette est rentrée chez elle en larmes, révélant à sa mère des actes de violence encore plus graves sur sa personne. Trois filles et un garçon de sa classe l’ont agressée dans les toilettes, la frappant, l’étranglant et proférant des menaces à son encontre. Un des enfants aurait même tenu des propos vulgaires et menaçants envers elle, ajoutant à son traumatisme.
«Ce jour-là, ma fille est rentrée à la maison en larmes et avec des blessures visibles. Quand j’ai demandé à la direction, le lendemain, pourquoi on ne m’avait pas informée de ce nouvel incident, on m’a fait comprendre que le téléphone ne marche pas à l’école et que des mesures ont déjà été prises. Comment se fait-il que ces enfants agressent toujours ma fille ? J’ai aussi tenté de rencontrer les parents de ces élèves mais je ne les vois jamais à l’école», s’insurge la maman.
Consternée par l’inaction de l’école malgré ses nombreuses plaintes, elle a tenté de contacter les autorités compétentes, notamment le ministère de l’Éducation, qui lui a dit qu’il y aurait une enquête. Depuis, elle n’en a plus entendu parler. Elle a tenté de porter plainte à la police. Cependant, ses efforts se sont heurtés à un refus d’agir, les policiers lui expliquant qu’ils n’avaient pas le droit d’intervenir directement dans les affaires d’une école, sauf en cas de vol ou d’autres infractions graves. «Ils ont refusé de prendre ma déposition et m’ont demandé d’aller voir la Child Development Unit», dit-elle.
Cette mère, déterminée à protéger son enfant et à faire respecter les droits de celle-ci, a retenu les services d’un avocat pour des actions légales. Toutefois, la fillette ne souhaite plus aller à l’école et sa mère craint aussi pour sa sécurité et son bien-être.
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