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Port-Louis

Une enseignante de Grade 2 terrorise ses élèves

5 juin 2024, 15:00

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Une enseignante de Grade 2 terrorise ses élèves

Dans une école primaire d’État de la capitale, une enseignante de Grade 2 est au centre d’une grave controverse, causant un traumatisme profond chez des écoliers de six/sept ans. Depuis des semaines, des plaintes affluent au ministère de l’Éducation, décrivant des actes de violence et d’intimidation perpétrés par cette enseignante avec des témoignages accablants : elle n’hésiterait pas à frapper les élèves à coups de chaussure à talon et de parapluie, provoquant des blessures physiques et psychologiques chez les enfants. Cette situation dure depuis février.

Des parents, alarmés par les récits de leurs enfants, ont tenté à plusieurs reprises de s’adresser au maître d’école et à l’enseignante pour exprimer leurs préoccupations. Cependant, leurs tentatives ont été vaines. Des enfants terrifiés ont rapporté des paroles choquantes de leur enseignante. «Mon fils refuse de se rendre à l’école. Son comportement a drastiquement changé. Il est devenu violent et sa performance a baissé. Il n’arrête pas de pleurer et a tout le temps peur», explique un parent.

L’institutrice aurait aussi proféré des malédictions, affirmant qu’elle prierait pour que les mères des élèves décèdent d’un arrêt cardiaque. En outre, elle aurait menacé de donner des calmants aux enfants, les traitant de «mal élevés et indisciplinés». «Ce n’est plus une classe, mais une salle de torture», confie une mère. Plusieurs pétitions ont été faites contre elle, mais rien n’a été fait jusqu’ici. «Lorsqu’elle a appris qu’il y avait une pétition contre elle, elle s’est mise à insulter les parents avant de mettre certains élèves de côté en leur disant qu’elle ferait tout pour qu’ils ne réussissent pas aux examens.»

Ses comportements inacceptables ont engendré un climat de peur et de désespoir dans sa classe. De nombreux écoliers, traumatisés, refusent désormais d’aller à l’école, craignant de nouvelles violences. «Ce n’est pas facile de voir mon enfant dans cet état. Je ne peux pas le transférer dans une école privée car cela dépasse mes moyens», pleure cette habitante de la capitale. Les témoignages des enfants ont été corroborés par plusieurs parents, qui ont décidé de porter plainte non seulement au ministère de l’Éducation mais aussi à la police.

La plainte la plus récente a été déposée lundi, mettant la pression sur les autorités pour qu’elles interviennent rapidement. «Li anpes zanfan al twalet, zanfan plizier fwa inn fer pipi dan klas, li bully zanfan, li dir zot obez, zot bizin pa manze. Li fer bann zanfan tap zot mem kalot.» Il y a quelque temps, elle a fait sortir tous les écoliers de sa classe, a fermé la porte et a pris ce moment de solitude pour prier. Lorsqu’un collègue le lui a reproché, elle a simplement répondu que les écoliers avaient besoin de prendre l’air. Une source du ministère explique être au courant du cas et qu’une enquête est en cours, mais précise qu’elle ne peut en dire plus à ce stade.