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LGSC
Une grève de la faim en vue si les 1 500 licenciés ne sont pas réintégrés
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Une grève de la faim en vue si les 1 500 licenciés ne sont pas réintégrés

Le licenciement des 1 500 travailleurs recrutés sous l’ancien gouvernement et récemment remerciés par la Local Government Service Commission (LGSC) a poussé plusieurs groupes syndicaux à se regrouper sous une même bannière : Front Komin Kont Lisansiman. Leur message est clair : tous les travailleurs licenciés doivent être réintégrés. Dans le cas contraire, enn grev lafin n’est pas à écarter.
Hier matin, au Rabita Hall à Port Louis, plusieurs travailleurs licenciés se sont réunis pour demander à être réaffectés à leurs postes et non contraints de quitter leur lieu de travail, comme stipulé dans leur lettre de licenciement effective au 15 juin prochain. Alors que des négociations doivent débuter avec les autorités à partir de ce lundi, Deepak Benydin, président de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions, affirme qu’une solution doit impérativement être trouvée avant cette date. Faute de quoi, une grève de la faim sera lancée après le 15 juin – une action fermement soutenue par les travailleurs.
«Si bisin al dan grev lafin, mo met mo latet lor biyo pu defann travayer», a-t-il déclaré, appelant les syndicalistes à l’unité.
«Travayer enn drwa !», ont scandé les participants, prêts à aller jusqu’au bout si la situation ne change pas.
Une manifestation pacifique était prévue ce jour-là, mais elle n’a finalement pas eu lieu. Le syndicaliste a précisé que toute action devait se faire dans le respect de la légalité. Il a aussi souligné que «tap lor laport bann politisy en» est une pratique ancrée à Maurice depuis 1968. Pour lui, il est urgent de remettre de l’ordre dans le fonctionnement du gouvernement, de mettre fin au favoritisme, à la fraude et à la corruption, afin que chaque citoyen bénéficie de son droit au travail.
Clency Bibi, président de la General Workers Federation, plus modéré dans ses propos, a invité les licenciés à faire preuve de patience. Il a expliqué que des discussions allaient s’ouvrir pour étudier à la fois les aspects juridiques et pratiques de ces licenciements. Il a également souligné que si 3 000 postes sont actuellement vacants dans les collectivités locales, il aurait été possible de maintenir les 1 500 travailleurs en poste.
Atma Shanto, président de la Fédération des Travailleurs Unis, a pour sa part lancé un appel à un grand rassemblement après le 15 juin pour soutenir les travailleurs concernés.
Durant le rassemblement, trois travail leurs licenciés ont pris la parole pour raconter comment ils ont été embauchés : ils ont répondu à une annonce parue dans un journal, ont passé un entretien, puis reçu une lettre d’embauche officielle. Joy Narsamah, venu livrer son témoignage, a lancé un appel au Premier ministre, Navin Ramgoolam, ainsi qu’au Premier ministre adjoint, Paul Bérenger, pour qu’ils réintègrent les 1 500 travailleurs.
Selon les syndicats, de nombreux licenciés sont aujourd’hui profondément découragés. Certains auraient même envisagé le pire. Ces travailleurs ont quitté leur emploi précédent pour intégrer les collectivités locales, sans se douter qu’ils allaient être remerciés aussi brusquement.
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