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Meurtre de Swapna Ibrahim Dawood

Une mère dévouée qui voulait voir ses enfants réussir leur vie

7 octobre 2023, 15:00

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Une mère dévouée qui voulait voir ses enfants réussir leur vie

Swapna Ibrahim Dawood a été tuée par son mari dans un accès de colère.

La vie lui a été tragiquement ôtée cette semaine, elle a succombé à la folie meurtrière de son agresseur. Swapna Ibrahim Dawood, 37 ans et mère de trois enfants, n’avait pas donné signe de vie depuis mardi. Ce n’est que jeudi que son corps a été découvert dans un buisson à La Salette, Grand-Baie. Son époux, Burkatally, toxicomane et fiché à la police, a avoué son crime.

Swapna avait quitté le domicile conjugal avec ses trois enfants – âgés de 13 ans, dix ans et trois ans – il y a sept mois à la suite de violences conjugales. Son époux, avec qui elle avait 14 ans de vie commune, l’avait violemment agressée, lui infligeant des blessures graves, notamment en brisant une bouteille sur sa tête. «Elle avait passé quelques jours à l’hôpital et, à sa sortie, elle est venue chez nous avec ses enfants», raconte Kamla, la mère de la victime. Burkatally avait entretemps été arrêté pour vol et placé en détention. Il est resté en prison pendant trois mois et a été libéré en juin. C’est à ce moment-là qu’il a recommencé à harceler Swapna, selon ses proches. «Il la harcelait pour de l’argent», affirment-ils.

Lundi, après sa journée de travail comme femme de ménage à l’école gouvernementale de The Vale, elle est rentrée chez sa mère à Triolet. Elle a pris une douche et a discuté un peu avec celle-ci avant de se préparer pour son deuxième emploi en tant que garde-malade à Grand-Baie

Le lendemain, sa mère l’a appelée juste avant le début des cours. «Je lui ai dit que les deux enfants dormaient encore et je lui ai demandé ce que je devais faire. Elle m’a dit de les préparer et de les emmener directement à l’école. Elle a raccroché en me disant qu’elle m’appellerait quand elle serait à l’école», raconte Kamla. Moins d’une heure plus tard, lorsque Kamla a rappelé sa fille, son téléphone était éteint. Elle a essayé de l’appeler plusieurs fois au cours de la journée, mais en vain. . «J’ai pensé que sa batterie était à plat.» Quand ses enfants sont rentrés de l’école, ils ont informé leur grand-mère que leur mère ne s’était pas présentée à l’école ce jour-là.

Une longue et angoissante attente

Inquiète, Kamla a alerté son autre fille Smita. Après quelques heures d’attente, elles se sont rendues au poste de police de Triolet pour signaler la disparition de Swapna. Les heures et les jours sont passés sans nouvelles d’elle. «Chaque fois que nous lui disions de partir, elle nous disait qu’elle devait le faire car autrement, un jour nous la retrouverions morte. Regardez aujourd’hui comment il lui a ôté la vie. À chaque fois, il menaçait de faire du mal à ses enfants», raconte Smita.

La mère du suspect s’est également rendue au poste de police de Plaine-des-Papayes pour expliquer que son fils avait quitté la maison à The Vale, le mardi vers 7 h 30, pour un travail à Grand-Baie, et que depuis, il n’avait pas donné signe de vie

Jeudi, lorsqu’un habitant de Grand-Baie a découvert le corps de Swapna Ibrahim Dawood, enveloppé, les enquêteurs, sous la direction du sergent Jaisen Arnasala, ont commencé à enquêter. Le corps a immédiatement été transporté à la morgue et l’autopsie a conclu que la victime était morte étouffée. Les enquêteurs ont également recueilli des informations avant de se rendre à Upper-Vale, au domicile d’un ancien policier. Burkatally Ibrahim Dawood s’y trouvait. Les deux hommes ont été arrêtés.

Lors de son interrogatoire, le suspect a avoué qu’il avait étranglé sa femme dans un accès de colère. Elle aurait refusé de lui revenir, affirmant qu’elle avait rencontré quelqu’un d’autre, ce que les proches de Swapna contestent.

«Ma sœur se donnait corps et âme pour ses enfants. Elle travaillait dur pour subvenir à leurs besoins. Elle était une mère dévouée», pleure sa sœur Smita. Le fils aîné de la victime, bouleversé par la disparition soudaine de sa mère, l’attendait à la maison mercredi. «Elle m’avait dit qu’elle viendrait à la maison mercredi, qu’elle serait là. Ma mère était une bonne mère. Elle était très heureuse avec nous. Elle nous donnait tout ce dont nous avions besoin. Elle voulait que nous réussissions à l’école. Je n'ai pas de bonnes notes à l’école, mais elle voulait que mon frère, ma sœur et moi réussissions», a déclaré l’adolescent en larmes.

Les funérailles de la victime ont eu lieu dans la soirée de jeudi. Quant au suspect, il a été traduit devant le tribunal sous une accusation de meurtre. La police s’étant opposée à sa libération sous caution, iI a été reconduit en prison.