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Nishal Joyram dépose deux plaintes à l’ICAC
Une nouvelle régulation de la STC permet au ministre de décider où il basculera la différence entre le «reference price » et le prix payé par baril
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Nishal Joyram dépose deux plaintes à l’ICAC
Une nouvelle régulation de la STC permet au ministre de décider où il basculera la différence entre le «reference price » et le prix payé par baril
Mᵉ Sanjeev Teeluckdharry a accompagné Nishal Joyram pour déposer deux plaintes mercredi à l’Independent Commission against Corruption (ICAC) sous la Prevention of Corruption Act (POCA). Elles concernent le speaker de l'Assemblée nationale dans l'éventuel achat d'une maison avec l'argent des contribuables et une éventuelle caisse noire à la State Trading Corporation (STC). Malgré maintes requêtes, aucune explication n'a été fournie sur la différence entre le prix de référence et le prix réel d'achat des carburants. À sa sortie de l’ICAC, Nishal Joyram s’est confié à la presse pour expliquer que le speaker du Parlement a tenté d’acheter une propriété au coût de Rs30 millions mais dont le prix réel était bien moins. «Nous suspectons qu’il s’est servi de son statut pour faire ce genre de transaction.»
Dans un deuxième temps, il a évoqué la STC, qui importe les carburants du pays. «La STC se sert d’un prix de référence mais ce prix n’est pas le prix qu’il paie par bateau. Nous lui avons demandé de nous éclairer sur le prix qu’il paye par bateau. Nous n’avons pas été informés du prix.» La différence entre le prix de référence et celui par bateau est de $37, avance-t-il. «Le prix de référence actuel est USD 961,35 par tonne métrique et quand c’est converti, cela devient USD 131,15 par baril. Quand nous comparons avec Singapore Platts qui est internationalement reconnue, le prix était à USD 93,20 le 16 octobre. Il y a ainsi une différence de USD 37,95 qui tourne autour de Rs 10, 70 par litre.»
Nishal Joyram met l’accent sur le fait que les Mauriciens ne savent pas dans quelle caisse les Rs10,70 vont. «C’est le même cas pour le diesel. Si la STC importe 440 000 tonnes métriques de diesel ou d’essence par année et que nous prenons la différence de prix de Rs10,70 par an, cela fait Rs 5 milliards. Si cet argent avait été basculé dans le Price Stabilisation Account, cela aurait épongé le déficit de Rs5 milliards.» Il dit avoir soulever ces problèmes. «En juin, la STC change les regulations et ajoute une section 3 2 (a) where the reference price is lower than the last month average price. The Coorporation shall in determining the retail price of petroleum product use the last month. Quand le prix est en baisse, la STC ne prend pas le prix actuel mais celui du mois précédent. Quand le prix augmente, il se sert du prix actuel.»
Nishal Joyram confirme que la STC a apporté d’autres changements à ses regulations. «En octobre, il a fait un changement sous la section 4. Avant, dans toutes les parties sous cette section, il était stipulé que toute différence dans le prix où il y avait un gain devait être basculé dans le Price Stabilisation Account (PSA). Toutes ses sections ont été effacées. On a ajouté une section où le ministre devra décider où il faut basculer la différence de prix. La STC fait la pluie et le beau temps par rapport aux prix pour ne pas baisser le prix du diesel et de l’essence. Il bascule cet argent dans les comptes au lieu d’éponger le déficit du PSA. Ce déficit nous l’aurons éternellement car c’est le ministre qui décidera où l’argent ira.» Du côté légal, Mᵉ Teeluckdharry parle de la structure du jour. «Est-ce que nous pouvons laisser l’importation, la distribution, la commercialisation de l’essence et du diesel entre les mains d’une corporation que le gouvernement manipule ?»
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