Pour les élections municipales de 2025, les femmes représentent 34,2 % du total des candidats inscrits, contre 65,8 % pour les hommes. À Beau-Bassin/Rose-Hill, sur les 115 candidats, 40 sont des femmes. Et sur ces 40 femmes, 9 candidates sont issues du parti En Avant Moris.

Selon les Nations Unies, les femmes sont «sous-représentées à tous les niveaux du pouvoir décisionnel à travers le monde. Le leadership des femmes dans la vie politique et publique est essentiel pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030.» Le leader d’En Avant Moris, Patrick Belcourt, se dit extrêmement fier d’avoir dépassé le quota imposé, avec notamment 9 femmes sur les 24 candidats de son parti à Beau-Bassin/Rose-Hill. «Nos candidates sont des femmes engagées sur le terrain, et dans leurs quartiers respectifs, ce ne sont pas des politiciennes. Elles connaissent très bien les problèmes des femmes, bien évidemment, mais aussi les problèmes que les habitants doivent affronter dans leur vie de tous les jours.»

Pour Patrick Belcourt, candidat dans le Ward No 2, il faut encourager plus de femmes à participer à la vie politique active, mais selon lui, les partis mainstream doivent donner l’exemple. «Il y a des discours, puis dans la réalité c’est tout autre chose», nous dit Patrick Belcourt. «Au sein d’En Avant Moris, par exemple, il n’y a pas d’aile féminine, car créer une aile féminine, c’est cantonner les problèmes des femmes aux femmes seulement. Pourquoi un leader politique ne se sentirait-il pas concerné par un problème de femme ? Tout le monde doit se sentir concerné par les problèmes des femmes.»

VréML, le parti d’Anil Gayan, de son côté, présente 5 candidates sur les 11 inscrits du parti pour Beau-Bassin/Rose-Hill. Pour Jules Alain Cerveaux, ancien adjoint au maire et candidat VréML au Ward 6, le parti a démontré sa volonté d’inclure les femmes dans la vie politique. Dans les régions comme Coromandel et Chebel, les habitantes sont très satisfaites, car elles pensent que leurs voix seront mieux entendues avec une bonne représentation des femmes au Conseil municipal. «Il faut définitivement augmenter le quota des femmes candidates dans les élections locales et générales. Il faut amender la loi s’il le faut, mais aussi encourager les femmes à participer à la vie politique. Ça fait plus de 45 ans que je travaille dans le social à Beau-Bassin/Rose-Hill, donc j’ai côtoyé beaucoup de femmes dans beaucoup de départements à la mairie, mais aussi sur le terrain. Nos candidates sont des femmes très proches des habitantes, elles connaissent leurs difficultés et apportent des solutions à leurs problèmes.»

Il est à noter que, selon des données recueillies par les Nations Unies, dans les pays où des quotas de candidats sont prévus par la loi, la représentation des femmes est supérieure de 5 à 7 points de pourcentage dans les parlements et les collectivités locales, respectivement, par rapport aux pays qui ne disposent pas d’une telle législation.