La montée des prix, qui touche aussi bien les aliments que les médicaments, crée une pression sur le pouvoir d’achat des Mauriciens. Depuis le début de l’année, le prix des médicaments a connu une augmentation significative, variant entre 20 % et 30 %, selon Chetan Dookun, président de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM).

Il souligne le manque de contrôle sur le coût des médicaments et ajoute que «le système de regressive mark-up n’est pas efficace». «Les petites pharmacies de quartier rencontrent de grandes difficultés à rester viables économiquement face à cette montée des prix. En revanche, les grandes chaînes de pharmacies, disposant de meilleures ressources, parviennent mieux à tenir le coup.» Il maintient que la seule solution viable pour faire face à cette situation est l’importation parallèle de médicaments afin d’offrir plus de flexibilité sur le marché.

Par ailleurs, le président de la PAM soutient qu’un grand nombre de médicaments sont actuellement livrés en quantités limitées en raison du manque, ce qui aggrave encore la situation pour les consommateurs.

Le secteur pharmaceutique rencontre également des défis dans d’autres pays, comme la France, où les ruptures de stock de médicaments demeurent un problème persistant. Bien que ces ruptures soient en diminution par rapport aux années précédentes, elles restent un défi majeur. Pour la saison 2024-25, un plan hivernal a été mis en place, visant à assurer une surveillance renforcée des médicaments les plus vulnérables aux tensions d’approvisionnement.