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Journée internationale des infirmières

Une profession où la vocation et l’écoute doivent primer

13 mai 2024, 16:00

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Une profession où la vocation et l’écoute doivent primer

Malgré des vocations similaires et un amour partagé pour leur prochain, Joceline Rocves travaille dans le secteur public tandis qu’Ashveer Gungabeessoon exerce dans le secteur privé.

Ils veillent sur tous les malades avec dévouement. Malgré les heures tardives et les heures supplémentaires, ces hommes et femmes en blouse blanche affichent souvent un sourire, accourant dès qu’un patient en a besoin. La patience et la compréhension sont les valeurs essentielles de cette profession qui a célébré hier la Journée internationale des infirmières, en hommage à Florence Nightingale.

Que ce soit dans le secteur privé ou dans le public, ces infirmiers s’efforcent de communiquer avec leurs patients de manière compréhensive. Leur objectif principal est de voir leurs patients retrouver la santé et rentrer chez eux en toute sérénité. C’est le cas de Joceline Rocves, qui exerce ce métier depuis près de 33 ans et qui a accumulé de nombreuses expériences. «C’était ma vocation», dit-elle. Dès la fin du collège, elle s’est lancée dans des études pour travailler dans ce domaine. Pourquoi ce choix ? «J’ai toujours eu le désir d’aider les autres. Réduire la souffrance des patients est mon plus grand objectif.» Occupant aujourd’hui le poste de Charge Nurse, Joceline Rocves a débuté sa carrière à l’hôpital Victoria, à Candos. En 1996, elle a été mutée à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle. «J’ai également travaillé pendant quatre ans à la Medi-Clinic de L’Escalier.»

18 ans dans le secteur

Maintenant, avec des responsabilités accrues, elle sait que chaque geste sera scruté par les patients, surtout dans sa salle d’orthopédie. Cependant, sa voix douce et ses gestes bienveillants lui ont permis de trouver sa place auprès des malades. «Il m’arrive souvent de rencontrer d’anciens patients dans la rue qui s’arrêtent pour prendre de mes nouvelles. Cela fait maintenant 18 ans que j’évolue dans ce secteur. Certains pensent même que je profite d’une retraite paisible, mais ce n’est pas encore le cas», ajoute-t-elle en souriant.

Travailler dans le secteur public peut être plus stressant que dans le privé en raison des attentes souvent élevées des patients. «Nous faisons tout notre possible pour améliorer le service. Heureusement, tous les patients ne sont pas aussi exigeants. Il faut savoir gérer la situation, surtout lorsque certains patients passent la nuit à crier. Avec les années d’expérience, on s’y habitue. Dans ce métier, la compassion est essentielle pour réussir», explique Joceline Rocves.

Ashveer Gungabeessoon, responsable des infirmiers à l’hôpital Artemis, partage ce sentiment. Avec 22 ans d’expérience dans le domaine, il raconte comment il a choisi cette profession après avoir accompagné son père pour des soins médicaux lorsqu’il était enfant. «Le personnel soignant savait comment nous réconforter, ainsi que notre famille, surtout lorsque nous étions anxieux quant à l’issue du traitement.» Cette bienveillance l’a inspiré à suivre le même chemin. Son quotidien est loin d’être simple. Il doit constamment veiller à ce que les patients reçoivent les meilleurs soins, parfois en insistant auprès d’eux.

«Certains patients sont plus exigeants que d’autres. Dans ces cas-là, nous devons faire preuve de patience et d’empathie. C’est dans ces moments-là que les infirmiers démontrent toutes leurs compétences.» Certes, ce n’est pas un travail facile car l’objectif principal est la guérison des patients. «En tant qu’infirmiers, nous devons nous efforcer de ne pas nous attacher émotionnellement ou de nous investir trop auprès des patients, qui sont souvent confrontés à des difficultés. Il faut trouver un équilibre car être trop détachés ou trop impliqués émotionnellement peut compromettre l’efficacité des soins que nous leur prodiguons.»

Si l’épreuve de la pandémie de Covid-19 a profondément marqué Joceline Rocves, pour Ashveer Gungabeessoon, c’est le cas d’un patient souffrant d’une anémie sévère en 2007 qui l’a touché. «C’était en 2007 et malgré les examens médicaux, la cause de la maladie restait indéterminée. Grâce à l’effort de l’équipe multidisciplinaire, nous avons pu offrir au patient le rétablissement, lui permettant de retrouver sa famille en bonne santé. Les remerciements et bénédictions du patient et de sa famille m’ont profondément touché.» Aujourd’hui, alors que la maind’œuvre dans cette profession tend à diminuer, il tient à rappeler aux jeunes que ce métier est noble. «Cette profession peut non seulement permettre à quelqu’un de mener une carrière florissante, mais aussi de développer la conscience de soi, l’empathie et la résilience. Le métier d’infirmier continuera à évoluer pour fournir les meilleurs soins aux patients.» Joceline Rocves partage cet avis, ajoutant que bien que ce soit un métier exigeant en termes de sacrifices, il est extrêmement gratifiant.