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Contrat CNRS-Maurice pour l’exportation de singes
Une question d’éthique, de transparence et de responsabilité des autorités en jeu
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Contrat CNRS-Maurice pour l’exportation de singes
Une question d’éthique, de transparence et de responsabilité des autorités en jeu
Les macaques à longue queue sont recherchés par les organismes de recherche à l’étranger.
Un récent contrat entre le Centre national de recherche scientifique (CNRS) français et une compagnie mauricienne pour la livraison de 500 macaques à longue queue a suscité une vive controverse. D’une valeur de 10 millions d’euros (environ Rs 500 millions), ce contrat soulève des questions sur les pratiques éthiques et le contrôle de l’exportation de ces primates.
L’appel d’offres, référencé CNRS_2023_014 et lancé en 2023, visait la fourniture, l’hébergement et la livraison de modèles de recherche, en l’occurrence, des macaques à longue queue. Les Campêches Ltd, une des principales entreprises mauriciennes spécialisées dans l’élevage de ces primates, a obtenu le contrat. Cependant, cette transaction est au cœur d’une campagne lancée par l’organisation non gouvernementale internationale One Voice, qui dénonce les pratiques jugées «cruelles et dépassées» associées à ce commerce.
Ce qui a particulièrement attiré l’attention, c’est le lien entre cette entreprise et des personnalités politiques, notamment une nomination par Mahen Seerutun au sein du conseil d’administration de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) en 2015, à une époque où des polémiques entouraient déjà cette nomination.
De plus, le directeur de Les Campêches Ltd est également actionnaire de Cynologics, soulevant ainsi des questions sur d’éventuels conflits d’intérêts. Les Campêches Ltd et Cynologics ont comme unique actionaire Lcl cynologics, qui compte le groupe IBL parmi ses principaux actionnaires.
Femelles
En principe, l’exportation de primates devrait être réservée à des recherches essentielles mais dans le cas présent, il semble y avoir un manque de transparence quant à l’utilisation réelle de ces macaques. La livraison de 500 femelles destinées à la reproduction soulève des inquiétudes quant à la régulation de cette pratique. Les femelles, souligne-t-on, seront contraintes de donner naissance à des petits, qui seront ensuite soumis à divers tests ou maintenus en captivité indéfiniment comme de la «marchandise». Lorsqu’ils ne seront plus jugés utiles aux chercheurs, ils seront euthanasiés.
Lorsque ces primates quittent le territoire, il devient difficile, voire impossible, de suivre leur trajet et de s’assurer qu’ils sont utilisés de manière éthique et conforme aux normes. Cela soulève la question de la responsabilité et de l’obligation des autorités à mettre en place des mécanismes de contrôle efficaces. Il importe de souligner que le contrat est uniquement entre le vendeur et l’acheteur et n’engage pas le gouvernement. Les défenseurs des droits des animaux demandent aux autorités de prendre des mesures concrètes pour assurer un contrôle adéquat sur ces singes exportés.
Bien qu’aucune date précise n’ait été donnée quant à la finalisation de cette opération, une source indique qu’un avion de la compagnie Ethiopian Airlines est attendu ce mercredi. Les organisations de défense des droits des animaux continuent de demander des clarifications et des garanties quant à une utilisation éthique de ces primates dans le cadre de la recherche scientifique, ainsi que la supervision et le suivi post-exportation pour éviter toute utilisation abusive ou non réglementée.
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