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Après la pandémie de Covid-19
Une rentrée sur les chapeaux de roues
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Après la pandémie de Covid-19
Une rentrée sur les chapeaux de roues
Finies les vacances scolaires. Après l’exercice d’admission en Grades 1 et 7 ainsi qu’en Grade 10 dans les académies mercredi, tous les élèves ont repris le chemin de l’école, hier jeudi 11 janvier. Environ 200 000 élèves, 75 000 en primaire et 125 000 au secondaire, ont entamé une nouvelle année scolaire. Une rentrée sur les chapeaux de roues pour certains venus avec leurs parents après deux ans de perturbations dus au Covid-19, qu’ils peinent à oublier.
Il est 7 h 15 à la gare du Nord. Les rues sont animées et Port-Louis semble avoir retrouvé son brouhaha légendaire. Pour cause, avec la rentrée scolaire, les tabagies et boutiques affichent complets. Entre les employés et les élèves, les commerçants ont fort à faire.
Saoud s’occupe d’une boutique de pâtisseries à la gare. Hier matin, il a augmenté ses produits comme les croissants, samoussas et autres gâteaux préférés des Mauriciens. «Éna dipin kari, veg, non veg, gato. Sé bann zafer ki nou koné morisien kontan sa. Pa pou sanzé. Éna zanfan sorti lakaz, mama papa travay, pa gagn létan prépar dipin. Zot asté kot nou», nous explique ce dernier qui gère son commerce avec ses proches.
Les bus n’ont même pas le temps de se garer qu’ils démarrent déjà, bondés. Pour ceux desservant la route de Flacq, les chefs de gare ont déjà réparti les autobus et les school buses ne manquent pas. Tikoon, receveur et habitant Lallmatie, en a vu de toutes les couleurs. «Prémié zour-la koumsa mem sa. Bis ranpli, aster nou pa anvi les personn lor bistop. Zot tou pé anvi rant boner. Nou fer séki bizin pou tou dimounn gagn zot satisfaksion.»
Dans les rues, les élèves se dirigent vers leur école. Au collège DAV, à Port-Louis, les petits plats ont été mis dans les grands. Le staff est aligné pour canaliser les élèves vers leur salle de classe. Priya et Reshmee ont retrouvé la leur. Elles viennent de la région de Pamplemousses et sont contentes de se retrouver. «On va entamer cette nouvelle année tranquillement, en gardant notre objectif : celui de réussir», nous disent les filles avant d’aller en classe. Comme elles, ils étaient nombreux à démarrer l’année scolaire. À Rodrigues aussi, la rentrée s’est passée sereinement. Au primaire, 747 enfants ont rejoint le Grade 1,sur une population totale de 5 263, alors que le secondaire a accueilli 776 nouveaux sur un total de 3 893 élèves.
La ministre de l’éducation optimiste
La ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, s’est exprimée sur la rentrée 2024. Elle a sillonné les écoles et s’est dite très satisfaite de la rentrée et de l’ambiance, constatant que les enfants étaient joyeux de retrouver l’école. «Les enfants sont heureux ; les enseignants et tout le monde ont mis la main dans la pâte pour que cette année soit productive au niveau de l’éducation. Je salue les efforts de tout le monde. On aura beaucoup de travail cette année, surtout pour les Grades du ‘Primary School Achievement Certificate’. Nous avons travaillé sur tous les plans et aussi l’aspect mental pour l’accompagnement des enfants pour nous assurer que tout le monde se sente bien, et puisse travailler et étudier dans les meilleures conditions», a expliqué la ministre, rappelant que le gouvernement a procédé à la remise de tablettes aux enfants. Elle souhaite bon courage aux petits pour la nouvelle année.
Problèmes de «Karya» au Gopeenath Cheetamun Government School
Grosses tensions au Gopeenath Cheetamun Government School à Surinam, hier jeudi 11 janvier. Des parents manifestaient car toutes les classes étaient fermées à cause de problèmes de «karya» depuis l’année dernière. Les enfants étaient dehors sans avoir été prévenus. Ils devaient être transférés à l’école Robert Edouard Hart, mais il n’y avait pas de transport à 10 h 30. Aucun préposé du ministère n’était présent, ni aucun député de la circonscription pour expliquer la logistique. Quant aux policiers, ils étaient présents mais ne pouvaient canaliser la colère des parents, eux, car leur travail n’est pas de trouver de solution à un problème dépendant du ministère de l’Éducation.
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