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Licenciés de la LGSC
Une reprise marquée par la peur et l’incertitude hier
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Licenciés de la LGSC
Une reprise marquée par la peur et l’incertitude hier

■Les 1 765 licenciés ont renoué avec leur poste après un mois d’incertitude, hier.
Lundi 16 juin 2025 restera une date marquante pour les quelque 1 800 employés licenciés des différentes mairies sous l’autorité de la Local Government Service Commission (LGSC). Après une lutte juridique et une attente angoissante, ils ont enfin pu réintégrer leur poste, suite à la décision favorable rendue par la cour. Mais derrière cette apparente victoire se cache une réalité bien plus nuancée, faite de craintes, de silences forcés et de doutes profonds.
Depuis l’annonce brutale de leur licenciement, ces travailleurs ont vécu dans l’incertitude la plus totale. Peu d’entre eux ont osé s’exprimer publiquement, redoutant des représailles de l’administration ou des sanctions poli tiques. Cette omerta, alimentée par une peur palpable, reste toujours présente, même après leur retour. Aucun document officiel ne leur a été remis pour confirmer leur réintégration. Seul un appel téléphonique informel leur a indiqué qu’ils pouvaient reprendre le travail, un détail qui renforce leur malaise et entretient un sentiment d’instabilité.
Dans les mairies que nous avons visitées hier, l’ambiance était lourde. Les tâches ont repris, mais les visages, eux, restent graves. Loin d’être une simple formalité, cette reprise est vécue comme une épreuve. Nombre d’employés témoignent, discrètement, de leur épuisement moral, de leur méfiance face à l’avenir et de leur crainte d’un nouveau revers. La décision de justice, bien que saluée, ne suffit pas à les rassurer pleinement.
Certains dénoncent un sentiment d’abandon, estimant que le système n’a pas su les protéger ni leur offrir les garanties nécessaires pour exercer leur travail dans la sérénité. Cette crise, loin d’être résolue, a laissé des traces profondes dans leur quotidien. Si une étape a été franchie, le combat pour la stabilité et la reconnaissance est encore loin d’être terminé. Tandis que certains saluent cette décision comme une victoire de l’État de droit, d’autres y voient un sursis fragile dans un climat institutionnel encore incertain. Ce retour au travail, sans cadre formel, ne fait que raviver les tensions.
En somme, la réintégration des employés licenciés par la LGSC, bien qu’essentielle, ne marque pas encore la fin de cette affaire.
J. M. & D. T.
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