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Travailleurs étrangers en situation illégale

Une salle de mariage et deux maisons converties en dortoir à Montagne-Longue

4 avril 2024, 20:00

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Une salle de mariage et deux maisons converties en dortoir à Montagne-Longue

Il était quatre heures du matin quand une opération du Passport and Immigration Office (PIO), avec le soutien de la Special Support Unit (SSU), a débuté. Nous avons suivi cette chasse aux clandestins. Cette fois-là, la zone ciblée a été le village de Montagne-Longue, dans trois bâtiments, selon les informations précises du sergent Roshan Lilloo, accompagné de son équipe de plus de sept policiers. Il connaît les lieux où se cachaient 18 Bangladais et cinq Malgaches en situation irrégulière.

C’est dans les rues de Montagne-Longue, sous le voile sombre de l’obscurité, que l’opération s’est déployée, sous les regards étonnés du public qui ne comprenait pas pourquoi un hall de mariage de trois étages était pris d’assaut aussi tôt. Les policiers, tels des ombres silencieuses, se sont avancés avec détermination vers leur objectif : démanteler un réseau clandestin. Le visage fermé et marqué par la gravité de leur mission, les policiers avaient les yeux qui reflétaient la détermination et la vigilance. Dans un ballet coordonné, ils se sont infiltrés dans les recoins les plus obscurs des pièces de ce bâtiment de trois étages, prêts à affronter l’inconnu qui les guettait. Chaque mouvement a été calculé, chaque geste minutieusement planifié.

L’adrénaline est montée alors que ces officiers se sont retrouvés face à la porte d’entrée qui les séparait de leur objectif. Avec une précision chirurgicale, ils sont passés à l’action, enfonçant la porte et pénétrant dans le repaire des clandestins. Dans un tourbillon de mouvements synchronisés, les policiers ont neutralisé les suspects. La salle de mariage est un vrai labyrinthe dans lequel nous avons découvert de petites pièces dans lesquelles vivaient les Bangladais et les Malgaches. Il y avait des lits, des vêtements éparpillés et sur une table, se trouvait des récipients pour cuisiner. Alors que le réveil a été brusque pour certains, d’autres se sont enfuis par la fenêtre.

Les rues ont résonné du bruit étouffé de leurs pas tandis que les policiers ont continué à progresser furtivement vers leur cible, accompagnés des membres de la SSU. Chaque instant a été crucial ; chaque seconde a compté. Leur objectif était clair : mettre fin aux activités clandestines. Un peu plus loin dans une ruelle, une maison semblait déserte mais elle était habitée par trois ou quatre Bangladais. Quand les policiers les ont questionnés, les réponses étaient par exemple : «Factory close but I have papers.» Mais lors des vérifications, il a été découvert que les papiers n’étaient pas en règle. Un peu plus loin, à l’arrière d’un temple, quelques Bangladais vivaient dans une autre maison. Ils ont été surpris avec leur doti et ils ont dû plier bagage. Une voisine un peu plus loin a exprimé son chagrin : «Eta mo ti pou fer li met marb kot mwa la.» Pendant que d’autres travailleurs étrangers prenaient la fuite sur le toit de la maison, un habitant a pensé que des fruits à pain tombaient de l’arbre. Cette remarque a provoqué un fou rire parmi nous. «Bizin riye enn tigit osi mem dan enn loperasion.»

Lorsque l’aube a pointé à l’horizon, l’opération a pris fin. Les clandestins ont été appréhendés. Une fourgonnette a transporté les clandestins au PIO, à la Sterling House, pour les interrogatoires au cours de la journée. Ils ont ensuite atterri à la prison, le temps qu’ils trouvent une place en avion pour rentrer dans leur pays dans les plus brefs délais. Les policiers, épuisés mais satisfaits, se sont retirés dans l’ombre, prêts à affronter un nouveau jour dans leur lutte infinie contre l’immigration illégale. Car, pour eux, chaque opération clandestine est bien plus qu’une simple mission ; c’est un engagement envers la communauté.


Nouvelle acquisition du PIO : Le «portable mobile scanner», une première bien utile

Lors des opérations de la Tracking Team du Passport and Immigration Office (PIO) d’hier, visant à arrêter les travailleurs étrangers en situation illégale, les officiers ont été équipés d’un por- table mobile scanner, une première pour eux. Ce nouvel outil leur permet de scanner le passeport des clandestins afin de vérifier leur statut dans notre pays.

Le directeur général du PIO, Narendrakumar Boodhram, a expliqué le fonctionnement de ce scanneur qui sera d’une grande aide lors des opérations de la Tracking Team. «Nous avons acquis un total de dix appareils qui sont testés depuis janvier de cette année. C’est grâce au bureau du Premier ministre, qui a favorablement accueilli notre proposition d’être à l’ère de la technologie dans le but de mieux équiper nos officiers lorsqu’ils sont sur le terrain. La machine est synchronisée à notre système Border qui puise de notre base de données.»

Le système Border conserve, en effet, toutes les données des passagers arrivant et partant de l’île Maurice. «Lors des opérations précédentes, les policiers devaient appeler un officier du bureau pour vérifier sur le système Border si le travailleur étranger possédait un visa touriste, un permis de résidence ou un visa étudiant, ou si son visa avait expiré. Désormais, ils n’ont plus besoin d’appeler et de donner le numéro du passeport du clandestin. Il leur suffit de passer le passeport au scanneur et immédiatement, les données du détenteur sont vérifiées. Ceci permet de gagner du temps sur le terrain afin de traquer un plus grand nombre de travailleurs étrangers», a déclaré Narendrakumar Boodhram.