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Accusée de vol

Une sexagénaire crie au complot

3 avril 2024, 10:29

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Une sexagénaire crie au complot

L’affaire sera appelée le 6 août en cour de Curepipe.

Elle ne sait plus quoi faire depuis que sa vie a basculé. Une habitante de Floréal, âgée de 64 ans, qui travaillait comme cleaner dans un laboratoire médical à Curepipe, a été licenciée en juin 2022 et s’est par la suite retrouvée accusée de vol. Elle a été arrêtée par la Criminal Investigation Division (CID) de Curepipe en novembre dernier et inculpée pour vol. Elle nie les faits et a plaidé non coupable. L’affaire sera appelée le 6 août en cour de Curepipe. Son ex-employeur l’accuse d’avoir dérobé une somme de Rs 68 000 qui se trouvait dans un tiroir.

L’habitante de Curepipe crie au complot car elle a porté plainte au bureau du Travail quand elle a été licenciée en 2022 pour raisons injustifiées. «J’ai pris un emploi dans cette entreprise en 2017. Mon travail consistait à tout nettoyer. Je me rendais dans le laboratoire trois fois par semaine. Après un an, j’ai été employée et j’ai commencé à recevoir une fiche de paie. Mais je pense que la société s’est retrouvée en difficulté après le Covid. On m’a dit de soumettre ma lettre de démission. J’ai dit que je n’allais pas démissionner mais on a décidé ne me licencier sans me payer mon temps de service. J’ai alors saisi le bureau du Travail», relate la sexagénaire.

«Mon employeur a été convoqué au bureau du Travail et c’est après cela qu’il est allé porter plainte pour vol. S’il a été victime de vol, pourquoi a-t-il attendu tout ce temps pour se rendre à la police. C’est en 2023 qu’il a porté plainte contre moi pour vol», relate-t-elle. Selon cette mère de famille, il n’y a aucune preuve qu’elle a volé. «Kan inn get dan kaméra, trouv mwa pé ouver tirwar, mo travay nétway partou, kaméra péna mwa pé pran kas», confie-t -elle. Elle explique qu’on essaie de salir sa réputation et qu’elle a des références exemplaires de ses précédents emplois. «J’ai travaillé dans des hôtels comme agente de sécurité, j’ai reçu des awards de sincérité. Mais avec mon âge, j’ai décidé de chercher un emploi plus léger, un boulot qui m’a ensuite attiré plein d’ennuis», soupire-t-elle.

L’avocat Pravesh Nuckcheddy a entendu le cri du cœur de cette mère de famille et a décidé de la défendre pro bono. Il a rencontré sa cliente hier pour discuter de la marche à suivre.