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Chassée par sa mère après avoir dénoncé son bourreau

Une victime d’abus sexuel de neuf ans obtient justice

11 février 2024, 09:00

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Une victime d’abus sexuel de neuf ans obtient justice

Elle avait vécu un calvaire à neuf ans lorsqu’elle a été victime d’abus sexuels du concubin de sa mère qui l’avait mise à la porte quand elle avait dénoncé son bourreau. Mais justice lui a été rendue quand l’accusé, a été reconnu coupable de ‘causing child to be sexually abused’ à la Children’s Court le 7 février. Témoignant par vidéoconférence, elle explique qu’en 2017 elle résidait avec sa mère, son frère et l’accusé.

Elle vit désormais chez sa grand-mère. «Mo viv kot mo gramer a koz sa case viol ki ena contre lakisé», a-t-elle relaté en cour, en revenant sur l’incident traumatisant qu’elle a vécu. «Lorsque je séjournais chez ma mère, quand celle-ci sortait, je restais à la maison avec mon frère et l’accusé. C’est là qu’il a abusé de moi et mon frère, sourd-muet a été témoin de l’incident. J’ai décidé de tout dire à ma mère mais elle ne m’a pas crue.» Elle a ensuite raconté l’incident à son grand-père, qui est aujourd’hui décédé.

Pendant le contre-interrogatoire, elle a admis s’être rendue à la Child Development Unit (CDU) en février 2018 où elle a porté plainte contre l’accusé. Elle a attendu un certain temps pour le faire car tout n’était pas clair dans sa tête. Elle a expliqué que sa mère et l’accusé l’ont chassée de la maison après sa plainte contre ce dernier. Elle est donc partie vivre chez son grand-père. «Même si mon frère peut communiquer en langue des signes, il ne pouvait pas comprendre de tels actes indécents à son âge. D’où la raison de ne pas avoir informé la police que mon frère était un potentiel témoin», précise-t-elle.

Elle a, en outre, affirmé qu’une certaine M, amie et voisine de sa mère, avait été témoin de l’incident. Cette dernière en avait parlé à sa mère mais celleci ne l’avait pas crue. Si l’accusé a dans un premier temps déclaré que la soeur et le frère ne restaient jamais seuls avec lui étant donné qu’il travaillait tard, il s’est ensuite contredit en disant qu’il n’était resté seul qu’une fois avec les enfants.

Après avoir écouté les témoignages, la cour a estimé que bien qu’un peu timide au début, la victime avait fini par s’exprimer de manière claire en disant que «kan mo ti pe res kot mo mama li ti abitie sorti al sipermarsé, mo frer ek moi nou ti pé res tousel lakaz avek lakizé et ler la linn fer sa ek moi…» S’étant montrée claire et convaincante dans son témoignage, la victime a obtenu gain de cause et la magistrate a prononcé un verdict de culpabilité contre l’accusé.