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Violence sexuelle
Une victime de 4 ans, des agresseurs de 6 et 7 ans….
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Violence sexuelle
Une victime de 4 ans, des agresseurs de 6 et 7 ans….
(Photo d'illustration)
La brigade pour la protection de la famille se trouve actuellement devant un cas complexe et délicat. Une fillette de quatre ans dit avoir été victime de sévices sexuels infligés par trois enfants âgés entre six ans et sept ans... L’agression se serait produite la semaine dernière. Ce n’est que vendredi que la petite, souffrant de douleurs, en a parlé à sa mère. Une plainte a été enregistrée au poste de police de sa localité et une enquête a été initiée.
L’enfant de quatre ans a confié à sa maman qu’elle souffrait de douleurs aux parties intimes et pressée de questions, elle a alors raconté que ses trois amis, âgés de six à sept ans, sont venus chez elle, dans la nuit de jeudi et qu’ils se seraient mis à la taquiner en soulevant sa jupe et l’auraient agressée sexuellement en insérant des doigts dans ses parties intimes. La scène se serait produite dans la chambre de sa mère et cette dernière, souffrante, avait pris des calmants et dormait profondément. Elle n’aurait pas entendu les cris de sa fille.
Une plainte a été enregistrée en présence de la mère et d’une policière de la brigade pour la protection de la famille. La petite a été conduite à l’hôpital suivant le protocole en cas d’abus et elle a été examinée par un médecin. Les trois présumés agresseurs seront bientôt appelés à donner une explication en présence de leurs parents.
Comment ?
Ce qui est certain, c’est que ce cas interpelle. Comment des enfants de cet âge peuvent-ils commettre de tels actes ? Le Dr Anjali Boyramboli, professeur en psychologie à l’université, a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions. Elle nous explique qu’à cet âge, les enfants sont encore en pleine formation en ce qu’il s’agit de leur identité et de leur compréhension des normes sociales, donc la présence de comportements similaires peut être un indicateur de plusieurs facteurs. Les enfants peuvent reproduire des comportements observés à la maison, surtout s’ils ont été exposés à la violence ou à des abus par un ou des membres de la famille. Les conflits parentaux ou familiaux, et parfois la monoparentalité et l’incapacité à s’autogérer en tant que parent célibataire, ou les conflits parentaux se traduisent par la négligence de l’enfant.
Par ailleurs, fait-elle valoir, l’absence de supervision et de discipline appropriées mène à des comportements non contrôlés à long terme. Il se peut que les deux parents travaillent et sont trop pris par le quotidien et épuisés pour être attentifs au bien-être émotionnel et psychologique de l’enfant. En outre l’influence des médias et l’exposition à des contenus violents ou inappropriés se répercutent sur leur comportement. «Il est important de télécharger des applications telles que Family Link pour surveiller l’activité de l’enfant sur le web», conseille le Dr Boyramboli.
Qui plus est, les enfants sont souvent témoins de violence, qu’elle soit physique, verbale ou psychologique. «Il est crucial de reconnaître que ces expériences peuvent laisser des marques profondes sur leur développement psychologique et émotionnel. Certains parents, pensant que leur enfant est trop jeune pour comprendre, peuvent avoir des relations intimes ou regarder de la pornographie sur leur téléphone portable en présence de l’enfant. Cependant, même à un jeune âge, un enfant peut tout comprendre. Cette exposition inappropriée peut avoir des conséquences durables sur leur perception des relations humaines et de l’intimité, et contribue à une forme de violence psychologique.»
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