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Ajay Beedassy, Président de la SME Chamber
«Unir nos forces est essentiel en ces temps difficiles»
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Ajay Beedassy, Président de la SME Chamber
«Unir nos forces est essentiel en ces temps difficiles»
Pas de répit pour les Petites et moyennes entreprises (PME). En sus de l’endettement, de la hausse des coûts de production, entre autres, viennent s’ajouter les effets du changement climatique. Ajay Beedassy, président de la SME Chamber, fait le point sur la situation.
Comment les Petites et moyennes entreprises (PME) sont-elles affectées par le passage consécutif des cyclones depuis le début de cette année ?
Les cyclones qui se succèdent ne sont pas favorables à la productivité de notre business. Non seulement ils ont un impact direct sur nos opérations, mais ils affectent aussi le moral de nos employés. Les dégâts causés par le cyclone Belal, combinés au changement d’alerte cyclonique qui peut être imprévisible, ont enclenché un climat d’incertitude qui rend difficile pour nos employés de se concentrer sur leur travail. Et pendant les alertes de classe 3 et 4, la production est complètement interrompue, ce qui entraîne des pertes pour notre entreprise, s’ajoutant aux autres difficultés auxquelles nous faisons face comme le salaire minimum de Rs 15 000 depuis le 1er janvier 2024.
Pour les PME qui ont été touchées par les inondations, il est souligné que nombre d’entre elles sont déjà endettées et ne peuvent pas se permettre de s’endetter davantage pour acheter de nouveaux équipements ou réparer les dommages causés par les intempéries. Les effets du changement climatique viennent s’ajouter à la charge.
Quelle est la situation des PME depuis que le salaire minimum a été revu à la hausse ?
Le salaire minimum constitue un véritable défi pour de nombreuses PME, d’autant plus que les affaires étaient déjà instables. Cette augmentation a un impact significatif sur nos coûts. Malheureusement, nous ne pouvons pas toujours répercuter ces coûts supplémentaires sur nos prix de vente. Le coût de production a augmenté de 35 %, mais les clients n’acceptent généralement pas une augmentation de prix de plus de 10 %. De plus, la compétitivité est en jeu, notamment pour les exportations, et sur le marché local, le pouvoir d’achat est faible, ce qui entrave la vente de nos produits.
Comment les entrepreneurs gèrent ils cette situation ?
Pour faire face à ces difficultés financières, certains entrepreneurs doivent réduire les effectifs. Particulièrement, licencier les plus âgés, de plus de 60 ans, qui ont déjà une source de revenu comme la pension de vieillesse. Car la PME ne peut plus soutenir cette pression supplémentaire. D’autres ne peuvent pas renouveler les contrats des travailleurs étrangers.
Quid des propositions de la SME Chamber pour aider les PME en difficulté ?
La SME Chamber apporte son aide à de nombreuses PME dans la mesure du possible, même à celles qui ne sont pas membres de l’association. Cependant, nous lançons un appel aux PME pour qu’elles rejoignent la SME Chamber, qui est le porte-parole des PME, afin de bénéficier d’un soutien. Unir nos forces est essentiel en ces temps difficiles.
Il y a un frais de lancement et une cotisation mensuelle à payer. Cette contribution des membres est essentielle pour le fonctionnement de l’association afin de pouvoir, par exemple, payer un consultant. J’invite donc les PME à nous rejoindre. D’autre part, il faudrait aussi une réunion avec la nouvelle ministre des PME pour brosser un tableau de la situation. Le dialogue entre les entrepreneurs et les autorités est important pour trouver des solutions durables à nos problèmes et pour per mettre le développement de ce secteur.
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