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Sécurité au travail
Vacoas/Phoenix épinglée pour négligence envers ses éboueurs
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Sécurité au travail
Vacoas/Phoenix épinglée pour négligence envers ses éboueurs
Les éboueurs travaillent dans un environnement difficile.
Sécurité au travail : Vacoas/Phoenix épinglée pour négligence envers ses éboueurs
La municipalité de Vacoas/Phoenix a été reconnue coupable par la cour industrielle le 20 novembre pour avoir manqué à son obligation d’assurer, dans la mesure du possible, la sécurité et la santé au travail de Sookraj Lalljee, l’un de ses employés, le 5 avril 2017. L’employé avait subi une fracture de la colonne cervicale après avoir glissé et chuté au sol en raison du basculement de la caisse d’un camion à déchets au Camp Tickfine, Glen Park, Vacoas. Une thèse de culpabilité a également été retenue contre la municipalité pour avoir omis, le même jour, d’informer immédiatement le directeur de la sécurité et de la santé au travail, par les moyens les plus rapides, de cet accident survenu dans le cadre du travail.
L’accusée, par l’intermédiaire de sa représentante Meenasha MarootyRamma, en sa qualité de responsable de la sécurité et de la santé, avait plaidé non coupable des deux chefs d’accusation. Cependant, l’Occupational Safety and Health Officer, qui a enquêté sur cet accident du travail, a expliqué que l’employé Sookraj Lalljee avait glissé sur un avocat pourri (composé de sa graine et de sa partie charnue) et était tombé au sol depuis la benne d’un camion à l’arrêt.
Après avoir entendu les témoins, la magistrate Sheila Bonomally a estimé qu’une évaluation des risques préalable à cette activité spécifique aurait permis de constater que les deux travailleurs présents dans le caisson du camion ne pouvaient pas utiliser efficacement les poignées de support. Elle a également relevé que, lorsque le camion était en mouvement, ces travailleurs devaient manipuler les poubelles à deux mains dans un espace confiné, sur une plateforme métallique située à environ cinq pieds du sol.
Par ailleurs, les poubelles, déposées sur le bord de la caisse par les six autres ouvriers au sol, émettaient des odeurs de nourriture pourrie. De ce fait, les risques de chute de hauteur et de glissade étaient facilement identifiables, notamment dans le cadre de cette opération où les deux travailleurs dans le caisson devaient soulever, vider et replacer les poubelles à deux mains.
«Une évaluation des risques aurait permis à la direction de détecter les dangers liés aux glissades et aux chutes dans un espace confiné, d’autant plus que le temps pluvieux est fréquent à Maurice», a souligné la magistrate. Elle a conclu que la mairie avait failli à mettre en place un système de travail sûr, en l’absence de procédures adaptées permettant aux éboueurs présents dans le caisson du camion de travailler en toute sécurité. En outre, la direction n’a pas formé les employés sur les mesures spécifiques nécessaires pour transporter et vider les poubelles dans le camion, à une hauteur d’environ cinq pieds du sol, avant de les remettre aux collecteurs d’ordures au sol. «Il aurait également été évident qu’un permis de travail aurait dû être délivré au deuxième superviseur, en lien avec le travail spécifique à effectuer dans la benne du camion, afin de garantir une surveillance adéquate. Par conséquent, il n’existait aucun système de travail sûr ni de procédure de travail établie par l’accusé avant l’accident. Je prononce donc un jugement de culpabilité», a-t-elle dit.
Concernant la deuxième accusation, la direction n’a pas informé le ministère de l’accident.
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