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Présence des femmes sur les «boards»
Véritable casse-tête pour les organisations publiques
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Présence des femmes sur les «boards»
Véritable casse-tête pour les organisations publiques
Aruna Radhakeesoon est la présidente du National Committee on Good Governance.
L’intégration au sein des organisations des valeurs propres à la bonne gouvernance est en bonne voie selon les résultats de l’édition 2022 d’un exercice d’évaluation de la part du National Committee on Good Governance. Cependant, même si les femmes sont mieux représentées sur les conseils d’administration, il reste beaucoup à faire.
Une bonne nouvelle pour les 27 entités d’intérêt public, tant publiques que privées, qui se sont prêtées au jeu du National Committee on Good Governance (NCCG) dans le cadre de la mise en opération de son deuxième exercice d’évaluation. Il y a en effet eu des progrès entre l’exercice de 2021 et celui de 2022, comme annoncé le 30 octobre lors d’un dîner gala au Ravenala Attitude. Néanmoins, les membres de ces 27 conseils d’administration ont buté sur un sujet qui fait débat : la communauté des femmes, considérée comme la pierre d’achoppement des conseils d’administration (CA). Un sujet d’actualité dont la pertinence a retenu l’attention de Renganaden Padayachy, ministre des Finances, qui l’a fait savoir le 2 juin lors de la présentation du Budget 2023-2024. Il a donné jusqu’au mois de janvier 2024 au CA des sociétés dont les valeurs sont cotées à la Bourse de Maurice pour faire preuve de leur prédisposition à accepter le principe de la diversité avec l’inclusion de 25 % d’éléments féminins.
Le personnel chargé de noter le niveau d’intégration du concept de la bonne gouvernance dans trois domaines, dont l’efficacité des CA de ne pas agir de façon discriminatoire à l’égard des femmes, avoue que ce ne sera pas chose aisée. La Company Act 2001 a été amendée dans le sillage de l’entrée en vigueur des articles de la Finance (Miscellaneous) Act 2023 en juillet pour que cette instruction puisse devenir réalité dès janvier 2024. Ceci peut expliquer le fait que des organisations mettent tout en œuvre pour augmenter le nombre d’éléments féminins sur les CA. Cependant, la diversité, au-delà de la question du genre, est un domaine où le progrès est lent.
Des stratégies appropriées
Une nouvelle initiative du NCCG est venue renforcer la capacité des entreprises à mettre en place des mesures associées à la bonne gouvernance. Il s’agit du lancement, le 30 octobre, d’une charte dont les dispositions s’articulent autour de la nomination d’un champion en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) au sein de leur structure d’entreprise ; du recours à des objectifs internes en matière de DEI, soutenus par des politiques et des stratégies appropriées visant à promouvoir la diversité, l’équité et l’inclusion à tous les niveaux de leur organisation, et de la prédisposition de partager avec le NCCG leurs objectifs dans les domaines du DEI pour l’année, ainsi qu’un rapport annuel décrivant les progrès accomplis dans la réalisation de leurs objectifs d’IED et les éventuels obstacles rencontrés.
Seize entreprises ont déjà manifesté leur volonté à souscrire aux obligations de la charte : Absa (Bank) Mauritius Limited, la Banque de Maurice, CARE Ratings (Africa) Private Ltd, Ciel Limited, Currimjee Jeewanjee and Company Limited, Dentons (Mauritius) LLP, ENL Limited, Ernst & Young Ltd, IQ EQ Global Business (Mauritius) Ltd, Landscope (Mauritius) Ltd, Mauritius Investment Corporation Ltd, PricewaterhouseCoopers Ltd, Road Development Authority, SBM Holdings Ltd, The Mauritius Commercial Bank Limited et la Tourism Authority.
Au niveau de l’efficacité des CA, la performance est passée de 61 % en 2021 à 70 % en 2022, soit une progression de 3 %. Aruna Radhakeesoon, présidente de la NCCG, a ainsi déclaré : *«La fiche autant que l’exercice d’évaluation ont prouvé que ce sont des outils utiles pour les compagnies qui veulent augmenter le niveau d’efficacité de leur système de dévoilement des mesures prises pour promouvoir la bonne gouvernance en leur sein. Une telle performance est un bon signe pour le secteur des services financiers. Sur cette lancée, il n’est pas interdit d’imaginer que le prochain exercice d’évaluation va démontrer qu’en général des progrès ont été enregistrés démontrant ainsi que la souscription aux valeurs propres à la bonne gouvernance est en bonne voie.» *
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