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Genre et médias

Vers la sensibilité et l’inclusivité

2 mars 2024, 14:00

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Vers la sensibilité et l’inclusivité

L'atelier organisé par Gender Links a regroupé des journalistes de différents médias et des élèves de la Middlesex University Mauritius. (De g. à dr.) Les étudiantes Ivonne, Ruth, Maria et Upendo.

Le genre est-il identique au sexe biologique ? Le genre est-il uniquement synonyme d’autonomisation des femmes ? Quels sont les stéréotypes de genre auxquels nous sommes confrontés ? Quel est leur impact sur notre vie quotidienne ? Quel est le rôle des médias dans tout cela et comment, en tant que journalistes, pouvons-nous apporter de réels changements par le biais du travail que nous effectuons pour favoriser de meilleurs espaces conscients et inclusifs ? C’est dans le but d’aborder et de discuter de ces nombreux thèmes que l’organisation non gouvernementale Gender Links a organisé un atelier dans le cadre de sa campagne «Rezone #Metennserye».

L’atelier, qui dure deux jours et a débuté jeudi, se tient à OBOE à Péreybère. L’occasion de réunir des journalistes de divers médias tels que l’express, Radio One et la Mauritius Broadcasting Corporation, ainsi que le Collectif Arc-en-Ciel et des étudiants aspirant à travailler dans le domaine des médias de la Middlesex University Mauritius. Ce, pour se livrer à des conversations honnêtes et à des réflexions en temps réel dans un espace harmonieux et égalitaire.

La première session, qui s’est tenue jeudi, a commencé par des questions d’autoréflexion sur nos définitions de ces termes, sur le degré d’exactitude des médias lorsqu’ils rapportent des informations sans aucun parti pris, sur les défis que nous estimons exister et, en tant que journalistes, sur la manière dont nous pouvons améliorer les choses. La séance a été animée par Anushka Virahsawmy, directrice de Gender Links, qui a souligné qu’il est temps de reconnaître que «gender is about humanity; it is about people». Si la loi est égale pour tous dans la Constitution, il existe néanmoins un défi dans son application, qui doit être comblé, a été souligné par Anushka Virahsawmy.

Cela a également été l’occasion pour les participants de partager leurs expériences sur les stéréotypes et les préjugés auxquels ils sont confrontés à propos de leur genre ou sur les problèmes qu’ils rencontrent dans le monde des médias lorsqu’ils couvrent l’actualité. Parmi les thèmes abordés : le genre et la société ; le genre et la politique ; le «male gaze» ; la représentation dans le monde du travail ; les récits des médias ; le pouvoir et la responsabilité, ainsi que la compréhension de la crédibilité et de la transparence dans le traitement de l’information.

La session a également été animée par l’ancienne journaliste Corinne Robert, qui a fait part de sa propre expérience en tant que telle et a abordé des réflexions essentielles. Des étudiants originaires de différents pays du continent africain, comme la Tanzanie, et qui étudient à l’île Maurice ont également pu partager leurs réflexions sur la culture, la religion, et les systèmes et structures politiques qui façonnent nos croyances et nos idéologies, et sur la manière dont celles-ci se reflètent dans les informations que nous écrivons ou que nous consommons.