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Private Notice Question
Victoria Urban Terminal, autre éléphant blanc
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Private Notice Question
Victoria Urban Terminal, autre éléphant blanc
Les gros investissements dans le béton et l’acier du Victoria Urban Terminal (VUT) de Rs 2 milliards par le privé, et qui ne rapportent pas, seraient-ils la cause pour laquelle les promoteurs privés ne se bousculent pas au portillon pour les gares des autres villes ? À entendre la réponse d’Anwar Husnoo, il semble que oui.
Le leader de l’opposition Xavier-Luc Duval a frappé là où le gouvernement ne s’y attendait pas quand il a demandé : où en est-on avec les projets d’Urban Terminal de Curepipe, Vacoas, Quatre-Bornes et Rose-Hill ? Est-ce que la mauvaise expérience des investisseurs privés dans celui de Port-Louis a refroidi l’intérêt pour ces autres villes ? À noter que ces gares routières allaient être développées en partenariat avec le privé, le gouvernement ne fournissant que le terrain et d’autres facilités semblables aux promoteurs de Smart City. On apprendra d’Husnoo qu’encore d’autres ‘cadeaux’ seront consentis aux investisseurs dans les Urban Terminals, comme les exemptions de la TVA et de droits de douane sur les matériaux qui seront acquis – y compris les meubles ! – par les promoteurs. Mais tout cela ne semble guère intéresser ces derniers.
Le ministre des Collectivités locales a affirmé, hier au Parlement, que pour le projet de l’Urban Terminal de Rose-Hill, il y a seulement eu deux soumissionnaires, mais que leur candidature a été rejetée car non conformes aux critères requis. Le gouvernement songe à relancer la Request for Proposal (ROP) tout en cherchant des terrains additionnels pour le projet. Et cela «prend du temps», se plaint-il. Pour Quatre-Bornes, après une extension du délai de la ROP, un seul investisseur s’est signalé le 31 octobre. Son dossier est en cours d’examen. Et Vacoas ? On n’a pas entendu le ministre parler de ROP. En tout cas, il n’y a eu, encore une fois, qu’un seul consortium d’investisseurs intéressé, mais dont les conditions ont été jugées inacceptables selon Husnoo et la demande rejetée. Elle aussi.
Après une deuxième ROP, nous dit Husnoo, à la date butoir du 5 juillet 2023, la boîte aux lettres est restée vide. Pour Curepipe, c’est encore plus compliqué. C’est l’Economic Development Board qui pilote le projet mais ce n’est guère mieux. Husnoo a sorti une autre excuse pour le retard : la gare Ian Palach sera rasée et l’Urban Terminal transféré plus loin, sur les vertes étendues de La Vigie. Mais, a objecté le leader de l’opposition, on attend toujours le Land Plan du ministre des Terres, qui se trouve être le député de l’endroit. «Le DPM n’a pas encore soumis ce document pour la gare se trouvant dans sa propre circonscription !» Husnoo s›est contenté de répondre : «It’s being worked out.».
Désert
Xavier-Luc Duval demandera, et nous le fera savoir par la même occasion, qu’au VUT à Port-Louis, 50 % des espaces demeurent inutilisés et quatre étages sont fermés. Anwar Husnoo est d’accord que deux-tiers des locataires ont quitté les lieux, cela, «pour diverses raisons». N’est-ce pas, s’est interrogé Duval, parce que le prix de la location de Rs 145 par pied carré est trop élevé et représente trois à quatre fois le prix du marché ? «Rs 145 pour des abris en tôle qui ne sont même pas peints !» Et Husnoo de parler du passé quand les marchands ambulants travaillaient sous la pluie (à Port-Louis) et sous le soleil ardent. Xavier-Luc Duval ne s’explique pas non plus pourquoi le prix est de Rs 45 au rez-de-chaussée et de Rs 145 à l’étage. Qu’a répondu Husnoo ? «Si les marchands paient leur loyer, ils deviendront propriétaires de l’emplacement au bout de 12 ans.» S’ils ne partent pas avant, bien sûr.
Le leader de l’opposition a proposé une solution : «Vu l’exiguïté des emplacements – six par quatre pieds – et d’autres qui sont vides, pourquoi ne pas doubler ou tripler la dimension ?» Encore une fois, Husnoo a répondu à côté : «Nous avons mis des tables et des volets à leur disposition…» Oui, a enchaîné Duval, «mais les emplacements restent petits. Comment voulez-vous qu’ils étalent tous leurs produits ?»
Venant au parking du VUT, Xavier-Luc Duval a parlé du prix de Rs 12 000 par mois, «alors que pour un parking en ville, cela coûte entre Rs 3 000 et Rs 4 000. C’est pour cela que le parking du métro reste vide». À cela, Husnoo a cette fois parlé de l’avenir après avoir parlé du passé : «D’autres bureaux s’installeront bientôt dans leVUT…»
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