«Alors que les autorités tentent d’éviter des morts à Macondé, ici à Chamarel il peut y en avoir. La route peut céder à n’importe quel moment.» Berty Seesahye, le conseiller du village de Chamarel, n’y va pas par quatre chemins pour expliquer qu’il est temps d’agir. Il en veut pour preuve les fissures sillonnant plusieurs kilomètres de route sur le trajet Case-Noyale à Chamarel. Et depuis la fermeture de la voie à Macondé à cause des éboulements, celle-ci est fréquentée quotidiennement car elle sert de déviation.

Berty Seesahye explique qu’à plusieurs reprises des plaintes ont été faites à ce propos. Mais, les autorités n’ont pas, jusqu’à présent, trouvé de solution. «En plus des trajets effectués par des autobus, cette route est utilisée par les poids-lourds également et la situation ne fait qu’empirer», ajoute-t-il. Selon le conseiller, en cas d’averse la route est quasi impraticable. «Lorsqu’il pleut, les arbres et les rochers tombent sur la route est l’obstrue. C’est une vraie catastrophe.»

Contacté, le président du conseil de district de Savanne, Ravin Jugurnauth abonde dans le même sens. «Il est grand temps d’agir. Les fissures sur la route de Chamarel et les risques d’éboulements représentent un réel danger. Le sud du pays est complètement négligé.» Il a ajouté que lors d’un comité, lundi 5 mai, le problème a été soulevé. Mais, aucune décision n’a été prise pour l’heure et les discussions se poursuivent toujours.

Des navettes pour desservir la région

Mardi 6 mai, lors d’une réunion entre les membres de la National Transport Authority, il a été décidé que des navettes seront mises à la disposition des habitants de la région de Macondé et aux alentours à partir de demain ou après-demain. Celles-ci desserviront les lignes Baie-du-Cap via Choisy et Chamarel à Case-Noyale. En ce qui concerne le retour, le trajet sera comme suit: Case-Noyale – Chamarel et Choisy via Baie-du-Cap.

Par ailleurs, selon Ravin Jugurnauth, la meilleure solution dans l’immédiat serait de mettre des filets de protection sur la falaise à Macondé en cas d’autres éboulements. «Une partie de la route à Macondé pourrait être utilisée. J’ai fait la proposition d’installer des filets de protection, dans un premier temps, comme à La Réunion sur la route du littoral. Cela éviterait d’utiliser la route de Chamarel qui est dans un état très inquiétant.»

La route de Macondé reste, elle, toujours fermée, jusqu’à nouvel ordre.