Publicité

Mauriciens disparus à Mina: les chances s’amenuisent

3 octobre 2015, 09:46

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Mauriciens disparus à Mina: les chances s’amenuisent

Déjà une semaine que Halima Nujurally, Swaley Janoo, Mehzabeen Janoo, Saida Janoo et Genobi Kaudeer manquent à l’appel. Et les chances de retrouver ces cinq Mauriciens en vie, portés disparus en Arabie saoudite, diminuent de jour en jour. La Hajj Mission se rend à Taïf durant le week-end. Car il y a des centaines de corps dans cette ville qui n’ont pas encore été identifiés. 

 

Hier vendredi 2 octobre, les autorités saoudiennes ont procédé à l’identification des victimes à travers leur ADN.  D’ailleurs, une copie de l’ADN des Mauriciens disparus leur a  été communiquée.

 

Mais tout espoir n’est pas perdu, indique Farid Jaunboccus, membre de l’Islamic Cultural Centre (ICC) et accompagnateur de la Hajj Mission. Alors qu’il est rentré à Maurice hier, il affirme qu’il y a encore des blessés à l’hôpital de Taïf qui n’ont pas été identifiés. Si les recherches ne donnent rien ce week-end, le ministre Showkutally Soodhun compte se rendre lundi en Arabie saoudite. 

 

Quid des proches des disparus ? Ils ont rencontré le ministre Showkutally Soodhun hier, à Government House. «Vivan ou mor, nou anvi koné kot zot été. Si zot finn mor, séki bondié finn désidé sa», lâche Nizam Janoo, le frère de Swaley Janoo. 

 

UNE AUTRE PERSONNE QUI RÉPOND

 

Seule la prière, dit-il, les aide à surmonter cette épreuve. Et d’ajouter : «Si tou lé sink inn mor, zot pou pli kontan ki nou parski zot finn mor dan Hadj.» Il raconte que toute la famille appréhende le moindre coup de téléphone.

 

 «Nous ne dormons pas et mangeons mal. À chaque fois que le téléphone sonne, c’est avec la peur au ventre que nous répondons.» Nizam Janoo explique d’ailleurs que lorsqu’ils appellent Swaley Janoo sur son cellulaire, c’est une autre personne, utilisant une langue qui leur est étrangère, qui leur répond. «Nous continuons à appeler sur ce numéro.» 

 

Cette attente, poursuit-il, est d’autant plus dure pour le fils de Swaley Janoo qui est rentré de Belgique. Lui n’a pas eu le temps de voir ses parents avant leur voyage pour La Mecque. Israbi Beehary, la sœur de Swaley Janoo, est, quant à elle, une rescapée de la bousculade à La Mecque. Elle se porte bien, selon ses proches, mais peine à surmonter ce traumatisme.