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A 16e Mille: une famille agressée par 15 gros bras

24 novembre 2015, 15:30

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 A 16e Mille: une famille agressée par 15 gros bras

Les trois membres de la famille Rampersad de 16e Mille vivent dans la peur constante de voir des tapeurs débarquer à nouveau chez eux. Quinze gros bras ont fait irruption dans leur maison, à l’impasse Jaffar, et ont tout démoli sur leur passage, le dimanche 22 novembre.

Ils ont agressé les propriétaires à coups de rondin, de sabre et de barre de fer. Kamlawtee, 46 ans, et ses deux enfants, Jemima, 20 ans, et Shervin, 14 ans, ont été blessés sur différentes parties du corps et ont été transportés à l’hôpital Jawaharlal Nehru. Les victimes racontent leur traumatisme.

Tout a commencé par une simple altercation entre voisins. «La veille, on avait fêté un anniversaire. Vers 23h30, la police est venue nous dire que des voisins avaient porté plainte», raconte Kamlawtee, qui fêtait son anniversaire et celui de sa fille. Cette dernière est sortie se rendre compte. Des voisins ont commencé à lui lancer des jurons.

«Ils ont tiré des sabres pour nous agresser»

Jemima est rentrée avertir sa mère de la situation. «Ensemble, reprend Kamlawtee, nous sommes allées voir les voisins pour arriver à un accord. C’est là qu’ils ont tiré des sabres pour nous agresser. En voyant cela, deux garçons qui étaient à la fête ont pris des pierres qu’ils ont lancées sur eux pour les en empêcher mais l’un d’eux s’est blessé. Les agresseurs ont pris un wiper et m’ont frappé dans le dos avec.»

Accompagnée de ses enfants, cette veuve s’est rendue au poste de police de Midlands pour faire une déposition contre ses voisins qui ont menacé de leur faire du mal. Alors qu’elle pensait qu’il n’y aurait pas de suite à cette affaire, dimanche, aux alentours de 16 heures, elle a remarqué la présence de plusieurs individus devant sa maison.

«Ils faisaient le va-et-vient à bord de voitures», relate Jemima. Elle a alerté son fiancé qui est arrivé en quatrième vitesse et les a emmenées de nouveau au poste de police pour consigner une déposition.

«Ma mère et moi nous nous sommes cachées dans les toilettes. Ils sont venus nous tirer de là et nous ont battues»

«Quand nous sommes rentrées aux alentours de 21 heures, nous avons entendu du vacarme provenant de chez nos voisins. Ils écrasaient des bouteilles», signale la jeune femme. Sa mère et elle ont constaté que des voyous encagoulés se ruaient vers leur maison en projetant des bouteilles.

«Ils ont commencé à défoncer la porte, à tout démolir. Ma mère et moi nous nous sommes cachées dans les toilettes. Ils sont venus nous tirer de là et nous ont battues. Ils sont entrés dans toutes les pièces et ont démoli tout ce qui se trouvait sur leur passage. Ils ont aussi fait main basse sur nos téléphones portables qu’ils ont trouvés et sur de l’argent», soutient Jemima.

Les gros bras se sont ensuite acharnés sur son frère, Shervin. «Nous avons dû nous mettre à genoux pour leur demander de nous laisser en paix», se lamente Kamlawtee.

Non satisfaits des excuses, deux des agresseurs ont entraîné Shervin en le cognant jusqu’en bordure de route. «J’ai dû faire comme si j’étais mort. Ils ont dit : ‘Bizin touy li. Pa per, nou pou trouv enn alibi’», déclare l’adolescent. Les tapeurs ont menacé de tuer les membres de cette famille s’ils les dénoncent à la police.

Sur leur passage, les agresseurs ont aussi endommagé la voiture d’un habitant de la région. Des voisins ont assisté à cette scène de violence qui a duré plus de trois heures sans pouvoir intervenir. «Quand des policiers sont venus, les tapeurs étaient déjà partis