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Après le ras-le-bol de François Woo : climat d’incertitude à la CMT

27 février 2016, 23:08

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Après le ras-le-bol de François Woo : climat d’incertitude à la CMT

Les principaux concernés, eux, peinent à y croire. Ils ne semblent pas être au courant. L’un d’entre eux, qui a été embauché par la CMT il y a à peine cinq mois, affiche un optimisme déconcertant. «Je refuse de croire que la compagnie sera délocalisée. J’ai mon salaire tous les mois et je n’ai aucun reproche concernant les conditions de travail.» Même son de cloche du côté d’un autre employé. Il a appris la nouvelle d’une possible délocalisation après la déclaration de François Woo à la presse jeudi. «Je ne pense pas qu’il faille s’inquiéter car on ne nous a rien dit.»

 

François Woo avoue éprouver des difficultés à faire part de cette nouvelle à ses employés dont certains comptent plus de 25 ans de service. «Je suis malheureux car cela fait 16 ans qu’on a tout fait pour éviter ça.» Il dit avoir déjà préparé un plan de compensation pour ses employés.

 

Comment en est-on arrivé là? François Woo impute cela aux coûts de production excessivement élevés et à des lourdeurs administratives. En effet, 50 % des 10 000 employés de ses unités de production sont des étrangers. D’ici quelques mois, le permis de travail de 75 à 85 % de ces employés arrivera à échéance. «Cela fait huit mois que j’ai déposé des demandes de renouvellement au ministère. Le problème de main-d’oeuvre étrangère n’a pas été réglé.»

 

Quid de l’avenir du textile mauricien après le départ d’un géant du textile comme la CMT ? François Woo affirme que beaucoup de compagnies ne vont pas résister.

 

Malgré tout, les options «restent ouvertes» et François Woo dit être prêt à en discuter avec le ministre Ashit Gungah pour un éventuel retour sur sa décision. Sollicité, le ministre de l’Industrie et du Commerce affirme qu’il compte effectivement rencontrer le directeur général de la CMT «incessamment afin de trouver une solution» pour ces employés qui risquent de se retrouver du jour au lendemain au chômage.