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MH 370: Blaine Gibson, un enquêteur particulier

4 juin 2016, 21:26

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MH 370: Blaine Gibson, un enquêteur particulier

 

L’énigme le fascine au point de sillonner seul et inlassablement les îles de l’océan Indien. Blaine Gibson, originaire de Californie et avocat, mène à ses propres frais un travail d’investigation pour retrouver les débris de l’avion MH 370, disparu le 8 mars 2014.

Depuis les commémorations d’un an de la disparition du Boeing 777 à Kuala Lumpur, auxquelles l’Américain, âgé de 58 ans, a assisté, il a déjà visité une douzaine de pays dans le cadre de son enquête particulière. Il s’obstine à réussir là où les enquêteurs chargés du dossier MH 370 stagnent depuis plus de deux ans.

«Je ne pourrai jamais me mettre à la place des membres des familles des disparus mais je sais que nous devons découvrir ce qui est arrivé à l’avion pour ces familles et pour les passagers aériens. Nous ne pouvons pas jeter l’éponge.»

Ce refus de la renonciation l’a mené à un débris «quasi certain» de l’avion au Mozambique, en février. «J’avoue que je ne m’y attendais pas mais cela prouve qu’il faut prolonger les recherches vu qu’on continue d’avoir  des indices.»

Il y a trois semaines, lorsqu’il a appris qu’un débris soupçonné  de provenir de l’avion  MH 370 a été repêché à l’île-aux- Bernaches, dans le nord de Maurice, il a décidé sans plus tarder de fouler le sol mauricien pour mener sa propre enquête.

NOUS DEVONS DÉCOUVRIR  CE QUI  EST ARRIVÉ  À L’AVION. NOUS NE POUVONS PAS JETER L’ÉPONGE

Nous l’avons, le temps d’une journée, mardi, accompagné dans sa quête de réponses à l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation civile. Blaine Gibson arborait un tee-shirt avec un dessin de l’avion MH 370 et les inscriptions «Search on». Comme un symbole pour montrer l’espoir de trouver ne serait-ce qu’une pièce  du puzzle.

On aurait presque cru qu’il s’agissait d’un touriste comme les autres. Mais dès que nous avons pris place sur la barque, nous avons tout de suite constaté que l’homme était on ne peut plus sérieux dans sa mission. Dès que nous nous sommes approchés de l’île d’Ambre, où il allait effectuer ses recherches du jour, il s’est mis à chercher de tout objet pouvant avoir appartenu à un avion.

Les réponses à nos questions pouvaient attendre. Retrouver des débris, voire l’épave de l’avion, importait plus. Après quelques fausses alertes comme cet écran d’ordinateur portable ou encore une lunette de toilette qui proviendrait d’un bateau, la journée ne sera finalement  pas fructueuse.

Toutefois, le passionné de voyages et d’énigmes avance qu’il n’est pas un homme qui se résigne facilement. «Quelles sont les chances de gagner au loto ? Même si elles sont minimes, les gens jouent quand même. Je suis bien évidemment déçu de ne rien trouver mais je  reste optimiste.»

Mais quelles sont ses conclusions ou sa théorie personnelle en se fondant sur ce qu’il a trouvé jusqu’ à présent ? À cette question, Blaine Gibson explique qu’il n’a pas de théorie, mais il pense que des habitants des Maldives, qui avaient affirmé avoir vu un avion voler à basse altitude le jour fatidique, doivent être formellement interrogés. «J’ai rencontré ces gens et, croyez-moi, ils sont loin d’être  des cons

Il est également d’avis que d’autres zones de recherches doivent être identifiées après que la zone actuelle a été couverte d’ici juillet. Et ce, dans le but d’apporter des réponses aux familles des passagers aériens. Après Maurice, Blaine Gibson met le cap sur Madagascar aujourd’hui pour continuer ses recherches.