«Pourquoi construire des barrages si la moitié de cette eau est gaspillée?» Le ministre de l’Energie et des Services publics, Ivan Collendavelloo, a laissé entendre qu’une révision des tarifs d’eau n’est pas à écarter. «Nou pou bizin reguet la kestion dé tarifs», a-t-il indiqué, le jeudi 30 juin, lors du lancement d’une installation photovoltaïque à Solitude.

«Plus besoin de CT Power et du charbon»

Maurice ambitionne d’atteindre 35% de sa production énergétique à partir de sources renouvelables d’ici 2025. Et Ivan Collendavelloo est confiant qu’un taux de 32% sera franchi dès 2017. «Nous allons largement dépasser les 35% en 2025.» Il a énuméré les projets qui permettront de parvenir à un tel résultat : l’utilisation de fatak pour produire 1,5 mégawatt d’électricité et celle de vagues au large de Souillac pour 1 mégawatt. La combustion de déchets pourra, elle, générer 30 mégawatts.

Ivan Collendavelloo a aussi indiqué que le projet d’accroître la capacité de production des centrales hydroélectriques est en cours. Il a donné en exemple la centrale de Champagne dans le Sud-Est.

S’agissant de l’énergie photovoltaïque, les projets en attente permettront d’arriver à 60 mégawatts d’ici les trois prochaines années alors que 40 mégawatts seront à mettre sur le compte des éoliennes. «Plus besoin de CT Power et du charbon», a fait valoir le ministre.

Il a souligné que le pays importe des combustibles à hauteur de Rs 4,5 milliards annuellement pour la production énergétique. Ce montant, selon lui, est trop important pour un «petit» pays comme Maurice.