Publicité

Crime de Petit-Raffray: Shreemati Alleear est bien en vie, son mari aussi

24 juillet 2016, 09:29

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Crime de Petit-Raffray: Shreemati Alleear est bien en vie, son mari aussi

 

Le scénario est digne d’un film de Bollywood et de Hollywood réunis. Le 13 juillet, un corps démembré avait été retrouvé dans un champ de cannes, à Petit-Raffray. Les hypothèses allaient bon train quant à l’identité de la victime. La police soupçonnait à un moment que le cadavre pouvait être celui de Shreemati Alleear, 48 ans. Mais des tests ADN, faits à partir des prélèvements effectués sur la fille de cette dernière, qui avait signalé la disparition de sa mère, mardi, ont révélé qu’il ne s’agissait pas d’elle. Ah oui, on oubliait: le mari de Shreemati, Sunil Alleear, avait lui aussi disparu dans la nature. Tous deux ont refait surface, samedi 23 juillet…

Le couple Alleear a été retrouvé par des membres de la famille. Un proche raconte qu’ils avaient lancé des battues, depuis mardi, pour retrouver les tourtereaux. «Nous avons montré leur photo aux gens dans la rue.» Et puis samedi, Sunil Alleear a été aperçu non loin d’une boulangerie, dans un village de l’Ouest. Mais pourquoi Shreemati et Sunil n’ont-ils pas donné signe de vie ?

«Nous avons préféré fuir parce que notre fille nous terrorise», affirme Sunil, tout en passant son bras autour des épaules de son épouse. Le couple possède en fait une parcelle de terrain à Petit-Raffray, sur laquelle ils ont construit leur maison. Mais mari et femme sont contraints de vivre séparément, poursuit Sunil, parce que la fille ne souhaite pas que son père et sa mère vivent sous le même toit.

Sunil Alleear allègue, en outre, que le 26 juin dernier, sa fille l’aurait agressé et lui aurait demandé de quitter le village. «Li dir sinon li pou koup mwa…» Le quadragénaire affirme qu’il a marché de Petit-Raffray à Goodlands, ce soir-là, pour aller chercher refuge chez des proches.

Avant de revenir le lendemain pour parler à Shreemati. «Monn dir li nou kit sa lakaz-la nou alé.» Le 27 juin, ils se seraient rendus au poste de police de Goodlands pour faire une déposition contre leur fille avant de se diriger vers La Flora pour chercher un abri. Sunil Alleear confie qu’il a fini par demander à un ami, qui habite dans l’Ouest, de les héberger. «Mo kamarad ena enn restoran ek li loué bann studio. Depi lé 28 juin, mo madam ek mwa travay laba…»

Shreemati Allear raconte, quant à elle, qu’elle ne pouvait plus supporter les disputes incessantes entre sa fille et son époux. «Mo gagn stress, mo malad akoz sa. Mo tifi bat so papa, li bat mwa, li amenn dimoun dan lakaz tousala.» Raisons pour lesquelles elle n’a pas hésité à suivre son époux le jour de leur «disparition». Elle affirme en outre qu’elle a appelé sa fille pour lui dire : «Mo pé alé pa bizin rod mwa…» Et de clamer haut et fort qu’elle et son époux ne comptent pas retourner à Petit-Raffray.

Anushka Alleear dément, pour sa part, toutes les allégations faites par ses parents à son encontre. Elle soutient qu’elle se bagarrait avec son père car celui-ci était alcoolique. «Li bwar, li zouré, akoz sa mo lager ek li», souligne-t-elle.

Anushka affirme qu’elle ne l’a jamais agressé, ni sa mère d’ailleurs, et que celle-ci ne l’a pas prévenue avant de partir. Qui plus est, elle a la ferme intention de continuer à protéger sa maman, martèle-t-elle. «Li malad. Si mo koné kot li été, mo pou al sers li mo bizin li…» Et précise qu’elle n’a pas eu de nouvelles de ses parents jusqu’à présent.