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Pêche en kayak: loisir 100 % écologique

22 octobre 2016, 08:58

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Pêche en kayak: loisir 100 % écologique

La pêche en kayak est une activité qui attire de plus en plus de monde. Une compétition, qui a débuté ce samedi 22 octobre, lui est même consacrée. Rencontre avec un adepte de cette activité.

 

Dans sa demeure à Balaclava, Steeve Chan Chu vérifie méticuleusement ses kayaks, ainsi que tout son matériel pour la Mautiyak/Nabridas Kayak Fishing Competition. Compétition qui a débuté ce samedi 22 octobre dans la matinée et dont il est l’organisateur. Ses nombreuses lignes de pêche sont déjà montées. Comme lui, de plus en plus de personnes voguent à l’affût de leurs prises à bord d’une embarcation, munies d’une pagaie. Pêcher oui, mais pas à n’importe quel prix. Les passionnés prônent une pêche durable.

La différence avec la pêche traditionnelle réside dans le fait que la pêche en kayak est une pratique 100 % écologique, comme indique Steeve Chan Chu. «Un kayak n’émet pas de dioxyde de carbone ou d’autre polluant, on n’abîme ni les fonds marins ni les récifs. Les pirogues, à titre d’exemple, sont susceptibles de heurter les récifs avec leur coque. Qui plus est, les pêcheurs-kayakistes n’ont strictement pas le droit d’utiliser d’ancre.» Les petites prises et les poissons rares sont relâchés. Une règle spéciale est d’ailleurs utilisée pour mesurer la taille des poissons pris. 

Steeve Chan Chu nous explique pourquoi la pêche en kayak connaît un véritable essor au profit de la pêche traditionnelle. «Les types de pêche traditionnels demandent énormément d’investissements, en raison de la consommation de carburant ou de la maintenance des bateaux, entre autres. Or, avec le kayak, le pêcheur peut s’aventurer en mer quand il veut et le nombre de fois qu’il en a envie sans dépenser un sou.»

Danger à l’horizon ?

Comme tout sport, la pêche en kayak comporte des risques, même si pour le passionné de pêche en kayak, il est plus dangereux de traverser la route. Toutefois, il précise que «le pêcheur en kayak est sensible aux prévisions de vent, de vagues, de météo et de marées. Ses prises, et surtout sa sécurité, en dépendent largement». Aussi, il est impératif pour le pêcheur de se doter de son «kit de survie», soit le gilet de sauvetage, un téléphone portable pour rester en contact, un GPS (pour ceux qui s’éloignent du lagon), de l’eau pour bien s’hydrater. Une bonne condition physique est surtout recommandée car, rappelle Steeve Chan Chu, la pêche en kayak est une discipline «intense» notamment si elle est pratiquée hors du lagon. Autre conseil pratique : celui de bien lier la pagaie au kayak, car sans une pagaie, «le pêcheur ne retournera pas».

Quel avenir pour la pêche en kayak à Maurice ? Pour Steeve Chan Chu, les idées affluent, comme des vagues. «L’un des objectifs est de faire de notre île une destination de pêche en kayak. D’où la raison, d’ailleurs, d’organiser ce type de compétitions. On vise également les compétitions internationales. Pourquoi pas ?» Le plus important est que cette discipline continue à être pratiquée par les amoureux de la mer et de la pêche sans pour autant nuire à la conservation de la nature.

Rs 20 000 pour un kayak

Le prix des kayaks pour la pêche peut varier en fonction de l’utilisation et surtout du niveau d’expérience. Steeve Chan Chu souligne qu’un novice peut se lancer avec un kayak qui coûte aux alentours de Rs 20 000 (il y a aussi des kayaks à Rs 15 000) alors que ceux de seconde main sont moins chers. S’il souhaite pêcher hors du lagon, un kayak plus adapté doit être choisi –  le prix peut ainsi osciller entre Rs 30 000 et Rs 50 000. Il existe également des kayaks plus modernes ou de qualité supérieure. Certains sont plus rapides, offrent davantage de sensations aux kayakistes et peuvent coûter jusqu’à Rs 100 000.

La compétition en deux volets

La Mautiyak/Nabridas Kayak Fishing Competition en est à sa 6e édition. Elle comprend deux volets. Le premier a débuté aujourd’hui à Rivière-Noire et compte 42 participants. Dimanche 23 octobre, 51 kayakistes s’affronteront à Balaclava. Selon Steeve Chan Chu, le profil des participants varie. «Il y a des directeurs, des avoués, des enseignants, des boulangers, voire même des chômeurs. Nous serons tous réunis autour de la même plateforme pour partager notre passion.» Steve ajoute que la compétition se fera dans un cadre légal, un permis du ministère de la Pêche ayant déjà été octroyé.