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Ville-Noire: le mur de la discorde

19 janvier 2017, 20:37

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Ville-Noire: le mur de la discorde

 

Colère. C’est le sentiment qui anime les habitants de Ville-Noire. La raison: un mur les empêche d’avoir accès à un point d’eau se trouvant dans la région. Selon eux, «la construction de ce mur est illégale. Elle ne respecte pas les consignes de l’instance régulatrice, le conseil de district de Grand-Port».

«Les habitants de Ville-Noire mais aussi ceux d’autres régions telles que Beau-Vallon et Riche-en-Eau dépendent de cette eau pendant les coupures. Il n’y a pas de camion-citerne qui vient nous alimenter et ce cours d’eau nous a toujours été d’une très grande aide», confie Josian Grégoire.

Nombre de femmes soutiennent, elles, qu’elles se rendent à ce cours d’eau quotidiennement pour y effectuer leurs lessives mais aussi pour en ramener à la maison. Ce, pour cuisiner et en consommer. «Je vis ici depuis 36 ans et je n’ai jamais eu le moindre problème en consommant cette eau», fait ressortir Isabelle Legrec. Toutefois, depuis qu’une personne a fait l’acquisition des terrains se trouvant aux abords de cette rivière, l’accès est interdit aux habitants.

Les habitants déplorent également le fait qu’ils n’ont pas été avertis de ces travaux. «Pann met enn pano nanien, ine vine zis aranzé», martèlent-ils. «En moins d’une semaine, le propriétaire a fait construire un mur sur plus de 200 mètres. Celui-ci passe même sur un drain», poursuit Josian Grégoire. Et à Ancia Fidèle, une autre habitante de renchérir. «Ce drain a été construit parce que ma maison est inondée à chaque fois qu’il pleut des averses. Que va-t-il se passer quand durant la saison des grosses pluies ?»

Contacté, le conseil de district de Grand-Port affirme avoir servi une mise en demeure pour construction illégale au propriétaire. Cela après que des officiers qui s’étaient rendus sur place le 22 décembre dernier ont constaté que ce dernier n’avait pas de Building Permit. «Suite à stop order émis contre lui, il a été sommé de cesser toutes ses activités qualifiées d’unlawful development», explique Nirmal Domah, président du conseil de district.

Selon le président, le propriétaire a, par la suite, effectué une demande en bonne et due forme pour obtenir son permis de construction. Mais, celui-ci n’a pas été approuvé. Toutefois, le propriétaire a poursuivi ses travaux qui étaient toujours en cour mercredi 18 janvier. L’express a essayé de le contacter. En vain.