Stupeur dans la région de Solférino à Vacoas. La mort de Steward Gandoo, 37 ans, après son agression le 13 janvier dernier, a plongé le quartier dans la colère. «Même si Steward avait volé des letchis, rien n’a été retrouvé sur lui. Et il ne méritait pas d’être agressé ainsi», lâche un voisin, visiblement remonté. Un autre confie que pas moins de huit individus se sont acharnés sur le jeune homme. «Mo finn pasé. Monn tann baté, kriyé. Mo finn al gété mé banla inn dir mwa pas mo simé. Mo pa ti kapav fer nanye», explique-t-il.

Selon nos recoupements d’information, cette agression était d’une rare violence. «Ils avaient enlevé tous ses vêtements. Quand je suis sorti, les malfaiteurs ont déclaré qu’ils l’emmenaient au poste de police. Je lui ai donc donné un vieux pantalon», explique pour sa part le propriétaire du verger.

«On l’a dévêtu et on l’a tabassé. On lui a demandé de crier comme un animal», s’écrie pour sa part Patrick Gandoo, le frère de la victime. Les suspects auraient, ensuite, transporté le trentenaire, prenant également sa bicyclette, dans un 4 x 4 à Trois-Mamelles, où ils se seraient débarrassés de lui.

Cependant, Steward Gandoo était toujours vivant et a passé la nuit dehors avec tous les membres fracturés. C’est grâce à un appel anonyme que son frère a été averti. «Mo finn gagn enn call anonim samdi gramatin et mo finn al get li dan lopital. Li ti feb mé li finn rakont mwa tou sa la», explique son frère.

Sa mère, Josiane Baichoo, qui réside en Italie, a fait le déplacement jusqu’à Maurice, avec ses filles. Elle peine à cacher sa colère. «Mo zanfan ti meg meg. Kapav linn kokin enn grap leksi mé kifer bizin ki wit dimounn finn bat li akoz sa ?»