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Maha Shivaratree: ces kanwars qui impressionnent

24 février 2017, 08:06

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Maha Shivaratree: ces kanwars qui impressionnent

Certes, les kanwars attirent les regards. Mais cette année, pas moins de trois d’entre eux, en forme d’éléphant, de serpent et de dragon, ont piqué la curiosité de ceux qui les croisaient en chemin.

Un grand éléphant blanc a fait écarquiller les yeux de plus d’un. Le kanwar est impressionnant. Ce n’est pas celui qui l’a fabriqué qui dira le contraire. Maharaja Chunia est très fier de son oeuvre. L’express l’a rencontré sur le chemin du retour à Terre-Rouge, le jeudi 23 février. «Beaucoup de personnes m’ont dit qu’elles étaient impressionnées par l’éléphant. Des gens nous ont arrêtés à plusieurs reprises pour faire des photos», déclare-t-il.

Maharaja Chunia et ses trois enfants, âgés entre 16 et 27 ans, ont commencé à confectionner le kanwar l’année dernière. «Cela nous a pris six mois. Au départ, c’était difficile vu qu’il n’y a pas d’éléphant à Maurice. D’ailleurs, on a recommencé à zéro à trois reprises. On a fait beaucoup de recherches avant de le créer», confie ce chauffeur de camion. L’idée a germé l’année dernière, soit après qu’il eut créé un taureau, utilisé par le dieu Shiva pour ses voyages, selon les croyances. «Je me suis dit pourquoi ne pas créer un éléphant pour honorer Ganesh, le fils de Shiva. Sans compter que l’éléphant fait aussi plaisir aux enfants», dit-il. Pari réussi.

Maharaja Chunia compte préserver son éléphant dans un temple chez lui. L’an prochain, il compte le doter d’un engin mécanique qui lui permettra de se déplacer tout seul comme un robot. «Je voulais le faire cette année, hélas…» La confection de son éléphant lui a coûté Rs 75 000.

Un serpent de 21 mètres

À Petite-Rivière, chez la famille Mantoo, on rencontre des membres du groupe SC West. Ils ont confectionné un serpent mesurant quelque 21 mètres. Celui-ci est bien rangé dans un garage après le pèlerinage. «On savait qu’il allait attirer les regards», relate Akshay Mantoo, étudiant en informatique. Ce n’est pas la première fois que ce groupe réalise un serpent à cinq têtes, tel celui qui, selon les croyances, entoure le Shiv Ling, symbole phallique de Shiva. «La première fois, il était blanc et pas si grand. Cette année, on a voulu que le serpent soit plus réaliste», raconte Akshay Mantoo. Il a fallu 29 personnes pour porter ce serpent qui a été réalisé en l’espace d’un mois. Ce kanwar a coûté Rs 60 000. L’année prochaine, le groupe compte réaliser un taureau…

Le Deva Dance Group de Bel-Air-Rivière-Sèche a, lui, créé un dragon de la gueule duquel sort le dieu Hanuman Les membres de ce groupe d’une douzaine de jeunes âgés entre 15 et 25 ans confient qu’ils se sont inspirés d’une bande dessinée du Ramayana. Mais ils avouent qu’ils ne connaissent pas l’histoire. Selon les croyances, il s’agirait plutôt d’un serpent de mer et non d’un dragon qui testait Hanuman alors que ce dernier s’envolait pour Lanka pour rejoindre le dieu Ram. Le dragon sur lequel ils ont travaillé pendant trois mois leur a coûté Rs 65 000. Ils ont déjà une idée de leur prochain kanwar mais ils ne la dévoileront pas à ce stade.


La fête célébrée avec ferveur

<p>La grande nuit de Shiva, soit la&nbsp;Maha Shivaratree, sera observée le vendredi 24 février. Après plusieurs jours de jeûne et le pèlerinage au Grand-Bassin, les fidèles vont se rendre aux temples où ils vont déverser l&rsquo;eau sacrée sur le Shiv Ling. Et à partir de 18 heures, ils participeront aux prières, communément appelées Char peher ki pooja, qui vont prendre fin à 6 heures, demain. Si certains dévots passent la nuit dans un même temple, d&rsquo;autres font le tour de plusieurs temples durant cette nuit.</p>