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Cité-La-Cure: conditions inhumaines pour les squatters

12 juin 2017, 22:04

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Cité-La-Cure: conditions inhumaines pour les squatters

Les squatteurs de «crownland Paul et Virginie», à Cité-La-Cure, sont fatigués. Leurs différents appels aux autorités restent vains. «Zot dir nou nou fot sa, zot pou vin craz nou lakaz ek ki nou bizin ale», expliquent les habitants. Ils ajoutent que «si nou ti kav pay enn lakaz nou pa ti pou la zordi».

Toutefois, ils estiment que le gouvernement aurait pu leur venir en aide pour au moins améliorer leurs conditions de vie. Le quartier compte environ 300 squatteurs, dont un tiers d’enfants. Les centaines de petites maisonnettes sont construites à l’aide de «plywood» et de tôle. Mais les problèmes, eux, sont légion.

Les maladies sont omniprésentes dans le quartier car l’environnement n’est pas sain. Les enfants, notamment, souffrent de problèmes de peau. «Ils ont des boutons partout. Mes enfants ne peuvent pas partir à l’école la plupart du temps à cause de cela», explique Vanessa Françoise, une des habitantes du quartier.

Même son de cloche pour Virginie Lespar. Sa fille en bas âge a dû être hospitalisée, à plusieurs reprises, pour un problème de peau également. La fillette a même dû se faire raser le crâne, déplore sa mère. Elle demande aux autorités concernées de venir en aide aux habitants pour au moins offrir un avenir meilleur aux enfants de «crownland Paul et Virginie».

Pas d’eau ni d’électricité, ni de… toilettes. Les habitants doivent faire des trous dans « leur jardin» pour leur besoins. D’où l’odeur nauséabonde dans le quartier. Les habitants expliquent que des personnes avoisinantes les aident pour l’eau et l’électricité, toutefois, ce n’est pas toujours le cas. «Ils nous aident quand ils le peuvent, c’est pourquoi nous voulons avoir les nôtres pour ne plus dépendre de personne.»