Elles sont au four et au moulin. Incursion dans l’univers de quatre femmes qui se démènent entre le boulot et les enfants en marge de la fête des mères.

Mayabye Balkeea, âgée de 50 ans, travaille au sein de la compagnie Rose Hill Transport Ltd depuis maintenant neuf ans. Elle élève, seule, ses deux enfants depuis 16 ans, lâche-t-elle toute fière. «Momem fam, momem zom. Gras a mo travay monn kapav débout lor mo dé lipié ek grandi mo bann zanfan pou ki zot ariver dan lavi.» Déjà, elle exerce un métier longtemps réservé aux hommes : receveur d’autobus.   

La doctoresse Mithi Sookundun Mehta mise, elle, sur l’entente dans le couple pour s’en sortir. Mariée depuis sept ans et mère d’une petite fille de 5 ans, elle souligne qu’«en tant que médecin il n’y a pas d’heure pour avoir des cas d’urgences, mais mon époux est compréhensif surtout lorsque je dois me déplacer durant la nuit, il prend la relève».     

«Être maman, c’est synonyme de Superwoman. Je fais beaucoup de sacrifices pour ma fille. Elle le mérite. Un jour je sais qu’elle sera fière de moi», renchérit Christine Seblin, Front Office Assistant Manager à Port Chambly. Âgée de 32 ans, elle est mariée depuis trois ans, est mère d’une fillette de deux ans. Après le boulot à hôtel, elle se met aux fourneaux à la maison pour s’occuper de sa fille et de son époux. Et même si quelques fois, elle finit par passer la nuit à son boulot, elle arrive à conserver un certain équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle.

L’indépendance avant tout, c’est ce qui séduit Manjoo Sookun, «tea lady» dans une entreprise à Ébène. Mariée depuis 36 ans et mère de trois enfants, elle se targue d’avoir pu malgré tout tenir bon dans son travail. «Être indépendante m’a vraiment aidée dans mon quotidien car je suis en mesure de prendre des décisions importantes seule et faire face aux défis qui se présentent à moi», confie-t-elle.