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SD Worx: ambiance «Silicon Valley» au cœur d’Ébène
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SD Worx: ambiance «Silicon Valley» au cœur d’Ébène
Avec le lancement officiel, vendredi 16 novembre, des activités de SD Worx, une société belge spécialisée dans la prestation de services liés à la gestion du personnel, la cybercité d’Ébène a amorcé une nouvelle étape de son évolution en tant que plate-forme de référence dans la filière locale de l’industrie de la numérisation. SD Worx se propose de concilier les impératifs d’un système d’automatisation robotisée avec le bien-être humain.
«Les Mauriciens m’ont surpris par cet ardent désir d’écrire l’avenir de notre société à partir d’ici. C’est un phénomène qui est à même de se manifester à Maurice plus qu’ailleurs.»
Au sein de cette société, on est loin de l’univers conventionnel de la technologie de l’information et de la communication, où l’innovation serait quasi inexistante et où les opérateurs ne sont plus que des exécutants de programmes très spécifiques. S’il est vrai que les espaces occupés par les activités de SD Worx sont recouverts d’ordinateurs et d’équipements liés à un monde technologique en pleine mutation, il y a aussi une piste de remise en forme circulaire qui ceinture l’alignement des machines. Plus d’excuses pour le technicien ou l’informaticien qui affirme n’avoir pas eu le temps de s’adonner à des activités sportives. Désormais, il lui est possible de quitter sa place et de faire son jogging.
Dans un univers baigné par la technologie et l’innovation, de telles initiatives devraient être possibles. Aussi, au lieu de prendre l’escalier pour se déplacer d’un niveau à un autre, il est possible d’emprunter une voie plus rapide : un toboggan taillé dans de l’acier. Pas de problème si un employé veut se retirer pour faire un appel privé ou réunir ses collègues pour une réunion spécifique. Il peut utiliser le même salon que le Chief Executive Officer (CEO). «Nous sommes tous des professionnels, tournés vers un même objectif, à savoir le progrès de notre société. Seules nos fonctions sont différentes», explique Ashvin Pudaruth, le Managing Director.
Chez SD Worx, on nage en plein milieu technologique. Le système d’opération a été robotisé afin de pousser le plus loin possible l’automatisation des tâches liées à une opération aussi complexe que le calcul des salaires. Tous les logiciels d’automatisation utilisés dans les opérations de cette société ont été conçus sur la base d’apports émanant du domaine des technologies innovantes. Le logiciel le plus courant est celui qui assure l’assistance numérique. C’est le premier point de contact entre un employé et les logiciels d’automatisation de processus robotisés qui exécutent les tâches autrefois attribuées à des hommes et à des femmes.
Quelque 460 jeunes Mauriciens participent à la gestion de la fiche de paie, entre autres services associés aux ressources humaines, d’employés situés dans pas moins de 99 pays dispersés dans le monde. Ce qui représente le traitement de quelque 4,3 millions de fiches salariales par mois. Il a fallu entre six et neuf mois à des ingénieurs informatiques, étudiants fraîchement débarqués des universités, détenteurs de diplômes dans le secteur de l’informatique, pour se hisser au niveau requis par SD Worx.
La satisfaction est totale pour Steven Van Hoorebeke, CEO de SD Worx Group. Des Mauriciens formés sont déjà en mesure d’assurer le lancement d’une branche de SD Worx en Allemagne, en 2019. «En ce qui concerne les logiciels robotisés, le centre d’excellence pour l’ensemble des activités du groupe se trouve désormais à Ébène. Nous avons recruté et formé de jeunes Mauriciens afin qu’ils puissent maîtriser les logiciels robotisés. Ils en sont devenus de véritables magiciens», se félicite Steven Van Hoorebeke.
La décision du groupe SD Worx de s’installer à Maurice n’est pas le fruit du hasard. «Ce que j’apprécie vraiment à Maurice, c’est la possibilité de trouver sur place un véritable creuset de talents, des gens très bien éduqués, dotés d’une ouverture d’esprit, un peuple qui fait preuve d’une soif d’acquérir de nouvelles compétences et de connaissances. Les Mauriciens m’ont surpris par cet ardent désir d’écrire l’avenir de notre société à partir d’ici. C’est un phénomène qui est à même de se manifester à Maurice plus qu’ailleurs.» En raison d’importants moyens dont elle dispose, SD Worx a pu facilement surmonter les effets du phénomène de la disparité entre la formation acquise par ses recrues et ses propres besoins.
Le CEO estime qu’il n’est pas trop tard pour que le pays s’attelle à harmoniser son système d’enseignement supérieur aux besoins de l’industrie locale de la numérisation, laquelle est condamnée à subir les effets des technologies innovantes telles que la blockchain, l’intelligence artificielle, la robotique, entre autres. «La montée de l’influence des technologies innovantes dans l’industrie de la numérisation, dont la blockchain tout particulièrement, est irréversible. Si on devait m’autoriser à donner un conseil aux universités, ce serait qu’elles mettent l’accent sur l’acquisition de compétences au niveau de la conception, de la fabrication, de la gestion des logiciels robotisés. Une posture susceptible de faire de Maurice le Silicon Valley de l’hémisphère Sud», conclut Steven Van Hoorebeke.
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