Ils tentent le tout pour faire des merveilles pour leur petite famille. Samir et Sharmeen Sherkan, âgés de 28 et 24 ans, cumulent les petits boulots. Lui, lave les voiture, se transforme en peintre. Elle, fait le ménage chez les gens. Tous deux se sont lancés dans la confection de merveilles depuis le début de l’année. «Traser», ils ne baissent jamais les bras, «pou gagn pitay-la», pour leur fils, pour leur famille...

Les journées démarrent tôt, à Glen Park. Une fois le petit de deux ans parti à l’école, «pena badiné» dans les préparations. «Surtout pour la pâte. Il faut être bien précis dans la mesure des ingrédients pour qu’ils soient pareils tous les jours.» La machinerie est bien rôdée.

Ce sont les grands-parents de Samir qui lui ont appris à faire des merveilles. Mais Sharmeen et lui ont rajouté leur petite touche. « Enn zour mo fer satini pom damour, enn lot zour kotomili ou satini coco ek nou azout nou ti plus avek enn kompot tamarin.» C’est à 16 heures que Samir enfourche sa moto pour aller vendre ses merveilles. À côté, ils font d’autres petits boulots, pour arrondir les fins de mois. Ils ne sont pas du genre à «lev néné ar travay. Nou enn ti péi, dimounn bizin trasé toulézour. Nou bizin persévéré…» S’ils font tout ça, c’est pour leur bébé, le plus beau de toutes leurs merveilles…