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Maiden Cup: les Mauriciens fêtent White River dans l’allégresse

2 septembre 2019, 10:10

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Maiden Cup: les Mauriciens fêtent White River dans l’allégresse

Ambiance du tonnerre, hier, au Champ-de-Mars. Pour cause, s’est courue la classique des classiques, la Maiden Cup. Entre le crack de l’écurie Rameshwar Gujadhur, White River, et celui de l’écurie Gujadhur, Enaad, le coeur des turfistes balançait. C’est le premier nommé qui devait passer le but en vainqueur, réussissant l’exploit de réaliser le triplé classique cette saison, après avoir remporté la Duchesse et la Barbé Cup.

Malgré le soleil, Mauriciens et étrangers n’ont pas manqué ce grand rendezvous hippique. Ils étaient des milliers, petits et grands, dans les loges, sur les gradins, sur la pelouse et autour de la piste à encourager leurs favoris ou, simplement, à prendre du bon temps.

Parmi eux, énormément de fans de courses hippiques, qui sont venus en famille, dont Warren Arthee, son épouse Simone, et ses quatre enfants : Ashley, Marlon, Sheldon et Elysone. D’origine mauricienne, la famille, qui vit en Allemagne, est venue passer des vacances au pays. Warren Arthee a voulu emmener ses enfants au Champ-de-Mars, pour les faire vivre l’ambiance du Maiden.

«Nous venons à Maurice assister au Maiden tous les ans. C’est comme une tradition», dit le père de famille. «De plus, notre fille suit des cours d’équitation à Francfort. Elle adore les chevaux.»

Plus loin, les membres des familles Fanfan, Rioux et Jean-Pierre sont venus entre cousins vivre cette journée spéciale. «Nous venons de Grand-Gaube et nous sommes là depuis 10 h 30. C’est la seconde fois que j’y assiste, mais on est venu plutôt pour les enfants», nous dit Virginie Fanfan.

Sans surprise, la plupart ont misé selon leurs moyens sur le favori White River, piloté par le jockey brésilien Manoel Nunes. Certains turfistes se sont même postés aux abords de l’entrée de la grande piste, n’hésitant pas à donner de la voix pour encourager le tandem à son passage. D’autres en font de même pour leurs champions. Juchés sur les épaules de leur père, des enfants observent le passage des chevaux et leurs allures, d’un oeil admiratif. La foule en délire applaudit les chevaux sur le rond de présentation.

Quelques minutes plus tard, les chevaux sont conduits vers les stalles de départ et… ala lékours largé ! Durant les premiers instants de la course, le silence règne, les turfistes ayant tous les yeux rivés sur les chevaux qui courent, bien retenus par leurs jockeys respectifs. Deux tours de piste à parcourir. Et c’est lors des derniers mètres décisifs que l’euphorie reprend de plus belle. «Alleeez ! Alleeeez !» Les spectateurs crient et ceux postés loin des barrières font des sauts de cabri afin de ne pas rater les dernières secondes de la course.

Le premier cheval franchit la ligne d’arrivée, joie, cris, tonnerres d’applaudissement… et mines déconfites dans le public. White River remporte notre Ruban bleu. Le public turfiste savoure la victoire du champion, chacun exprimant sa joie et sa déception comme il le peut. Chansons improvisées ou mots fleuris pour ceux qui ont perdu leur pari. «Dépi lakaz, mo’nn dir zot séval 1 ek séval 5 ! Zot pa’nn ékouté !», lance une jeune femme à tuetête à ses proches, passablement dépités.

Tandis que certains se ruent déjà vers les bookmakers, pour faire des paris sur la course suivante, d’autres restent sur le devant de la scène pour accueillir en fanfare l’entraîneur de White River, Rameshwar Gujadhur, et son fils Subiraj. Ce dernier rejoint les supporteurs de son écurie et de son crack, pour une accolade. Entre-temps, d’autres turfistes esquivent les policiers et les membres de la Special Supporting Unit, qui assuraient la sécurité, pour envahir la piste afin de saluer le jockey vainqueur et assister à la remise de la coupe.

«Ar nou non !», fait comprendre l’un d’entre eux, qui brandi un drapeau du Brésil, patrie d’origine de Manoel Nunes. Le jockey, ému par les acclamations de la foule, a pris le temps de faire des accolades avec ses fans. Le Maiden vient de faire vivre au public turfiste un de ces moments inoubliables comme il en a le secret.