Il est persuadé que le trésor a été volé. Johnson Roussety ancien chef commissaire de Rodrigues et leader du Front Patriotique de Rodrigues écologique, a porté plainte au poste de police de Port-Mathurin ce mercredi 2 octobre pour vol.

Sa plainte fait suite à celle de Roger de Spéville. Ce dernier, qui avait découvert le trésor en compagnie de Georges Némorin, soupçonne que la chimère et le coffre ont été volés entre le 12 et 25 juillet. «La police doit ouvrir une enquête et  parler à monsieur de Spéville. Les enquêteurs doivent prendre toutes les photos en sa possession», dit-il.

Les fouilles se poursuivent

Pendant ce temps, les fouilles continuent de plus belle à St-François pour retrouver le «trésor». Pour l’heure, point de coffre, ni de chimère. Cet objet avait été photographié en mars dernier par les découvreurs. En revanche, l’équipe du professeur Georges Okelowo-Abungu, un archéologue kenyan, a prélevé des flocons de rouille, des morceaux d’os et des bouts de minéraux soupçonnés d’être du quartz, au premier coup d’œil. Il faudra encore effectuer des analyses pour déterminer la matière. Ces pierres ont été récupérées en deux endroits distincts, dans une grotte où il y a également des rochers qui forment un cercle et, sur le site où la chimère avait été photographiée.

Les excavations autour de la zone considérée comme prioritaire, là où il y a des flèches sous un rocher, sont bien avancées. D’ailleurs, c’est dans cette région que l’équipe a découvert des traces de rouille. Cependant, leur origine demeure mystérieuse pour l’instant. L’archéologue maintient que tous les coins de cette zone seront exploités pour dissiper les doutes. «Il est difficile de dire encore pendant combien de temps les travaux dureront. Nous procédons minutieusement en exploitant au maximum le site», explique Georges Okelowo-Abungu. Pour sa part, Roger de Spéville craint que la chimère n’ait été volée entre le 10 et le 14 juillet quand un groupe de personnes a envahi le site. Si, d’ici vendredi, il n’y a aucune trace de cet objet, il rencontrera ses hommes de loi pour prendre certaines dispositions. «On prendra des actions adéquates pour la retrouver. C’est un objet de valeur pour toute l’île Rodrigues et l’océan Indien.» Au cas où les fouilles ne donnent rien, il entamera des démarches personnelles pour des recherches approfondies afin de retrouver le trésor. Roger de Spéville est persuadé qu’il est caché quelque part.

Fouilles passées

Concernant les travaux d’excavation au fond de la grotte, les différentes couches de terre intriguent l’archéologue. À certains endroits, elle est compacte alors qu’au fond de la grotte, elle est molle. «C’est un signe qu’il y a eu des fouilles ici dans le passé. C’est très intéressant. Je dois continuer à creuser afin de tomber sur des indices.» Le lieu a été occupé par des hommes car son équipe y a ramassé des os sans compter des pierres posées de façon ordonnée. Il espère y trouver une pièce, une boucle d’oreilles ou des ustensiles par exemple… ou encore un squelette.