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Squatteuse à Cité Anoushka: Gina veut juste la possibilité de payer son toit

12 juin 2020, 12:19

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Squatteuse à Cité Anoushka: Gina veut juste la possibilité de payer son toit

Les squatteurs de Cité Anoushka à Curepipe, doivent déguerpir d’ici la fin du mois. Ils ont été informés par un inspecteur du Logement et des terres. Gina, qui y a construit sa bicoque, veut bien partir, mais si elle a une autre option. 

Dans un discours plein de bon sens, elle suggère à la National Empowerment Foundation de trouver des conditions avec les propriétaires de maisons abandonnées pour que les squatteurs puissent les louer, avec un loyer dans les Rs 3 000, ou au gouvernement de leur faire payer un bail pour leur permettre d’habiter sur les terres de l’Etat, voire de les envoyer travailler à Agalega…

«Je peux payer un loyer jusqu’à Rs 2 500», explique Gina, qui ne veut pas qu’on lui donne tout sur un plateau mais confirme qu’il est très difficile d’avoir un prêt pour acheter une maison quand on est pauvre. «Je ne vois pas qu’il y ait un combat contre la pauvreté. La pauvreté augmente. Nous n’avons demandé une roupie à personne. Pourquoi notre petite maison en tôle agace le gouvernement ? D’accord c’est sur des terrains de l’Etat. Mais cherchez une solution. Donnez-nous une maison, faites-nous payer.» Gina ne demande pas la charité ni rien gratuit. «Nous avons juste besoin de notre tranquillité.» 

Elle égratigne au passage les politiciens, qui ont besoin des «ti maleré» juste quand il y a des élections. Tout comme le député de l’endroit, Steven Obeegadoo, également ministre du Logement et des terres, en charge de ces expulsions de squatteurs, à Cité Anoushka, Cité Tôle, Riambel, Pointe-aux-Sables... «Zot inn van zot dignité, zot nam ar diab ?» se demande-t-elle.