C’est un père effondré qui parle. C’est le deuxième bébé que Didier Nakeed perd en deux ans. Les circonstances sont similaires. «Il y a eu négligence», ne cesse-t-il de répéter. 

Le lundi 14 juin dernier, son épouse Stéphanie Nakeed se rend à l’hôpital. Ce jour devait marquer une nouvelle étape dans la vie du couple : leur enfant devait naître. Mais la jeune femme est renvoyée chez elle. «Alors que dans son dossier, il était clairement écrit qu’elle ne pouvait pas mener sa grossesse à terme», dit Didier Nakeed. Lorsqu’elle se rend à son prochain rendez-vous une semaine après, il est déjà trop tard. L’enfant est déjà décédé. En 2019, le couple avait perdu un autre bébé dans exactement les mêmes circonstances. 

Une plainte a été déposée au poste de police de l’hôpital du Nord et Didier Nakeed a aussi informé le surintendant. «Je n’avais pas les moyens d’aller de l’avant en 2019. Mais cette fois-ci, je vais chercher l’aide d’un avocat. Cela arrive trop souvent et c’est insoutenable pour les familles.»  Sollicitée, une source officielle du ministère de la Santé a expliqué que cette affaire est suivie de très près. Des explications sont attendues et à la lumière des faits, le ministère décidera de la marche à suivre.