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«99 gout larm», nouvelle chanson d’Elijah: «il n’y a pas de mauvais artiste, chacun a son moment»
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«99 gout larm», nouvelle chanson d’Elijah: «il n’y a pas de mauvais artiste, chacun a son moment»
Il a fait du chemin aux Seychelles, son pays natal, avant de poser ses valises à Maurice, où il aura trouvé un public qui l’aime et l’admire. Stephen Eliza , de son nom d’artiste Elijah, ne cesse d’impressionner avec sa dernière chanson. L’artiste chevronné se confie, à cœur ouvert.
Elijah a depuis longtemps commencé sa carrière sur le sol mauricien mais elle n’a pas eu le succès voulu car, selon lui, il ne l’avait pas entamée «in the proper channel». Les choses changeront en 2018 lorsqu’il rencontrera Chrisjo Clair, musicien du groupe Otentik Groove, avec qui il va sortir un album intitulé Tanpet, avec le morceau phare Coco. Aujourd’hui, Elijah revient avec un morceau intitulé 99 Gout Larm, où il manie sa plume de manière romantique. «Beaucoup de gens disent que les hommes ne pleurent pas, tandis que les femmes pleurent pour plusieurs raisons. Quand les hommes pleurent, leurs larmes sont légères mais leurs sentiments pèsent lourd. Donc, 99 Gout Larm, je dis que vous pouvez me faire mal 99 fois mais quand la 100e fois que je vais pleurer, cela aura du sens. La 100e révélera beaucoup de choses et un gros changement qui va me pousser à veiller à ce qu’on ne me fasse plus jamais mal encore», confie Elijah. «Zordi ou kapav bien pé débout dan lamour, dimé ou kapav tonbé dan lamour.»
Le chanteur a conté l’histoire de plus d’un autour de lui qui, il explique, ont vécu la même histoire que lui. Elijah, rappelons-le, est un écrivain de musique et chanteur seychellois qui a commencé sa carrière dès l’adolescence avec le groupe Ragga blastaz. Au cours de sa carrière, il a créé le kamtoragg, un genre musical comprenant une fusion entre le son traditionnel du kamtole et le ragga. Au sommet de son art, il se remémore ses débuts quand il étudiait les arts graphiques et n’avait pas pu poursuivre ses études à l’étranger par manque de finance. Ne pouvant pas réaliser cet aspect de ses études, il s’est repris en main, en autodidacte, et s’est réinventé.
Nouveau style musical
«Je ne dirais pas qu’on m’a mis des bâtons dans les roues, mais j’ai eu plus de roues que de bâtons. Je préfère ne pas me focaliser sur les bâtons. Disons que j’ai une spare wheel.» Empli de sagesse, Elijah explique qu’il a remarqué une différence entre la musique traditionnelle de Maurice et celle des Seychelles. «Nou dan mem séga Seychelles ek Moris. Kot nou éna kamtole (NdlR, la danse traditionnelle seychelloise), Nou rézonn par batman tanbour. Nou mootia Seychelles pli lant tandi ki Moris zot séga-la, dan dé minit fini fatigé», rigole-t-il.
Elijah s’est aussi exprimé sur la nouvelle génération d’artistes expliquant qu’il ne faudrait pas la critiquer mais juste comprendre que chacun a son moment. «Il y a des artistes en ce moment qui font un nouveau style musical. Il ne faut pas les pointer du doigt. Ces artistes font leur art à leur manière. Il n’y a pas de mauvais artistes. Chacun a son moment. Il faut respecter son moment.» Elijah prévoit plusieurs surprises, notamment avec son nouveau manager, Nathan Julie, de NJ Production.
Ce dernier explique, pour sa part, qu’il aime la musique et les chansons à paroles. «Éna enn bann santé pé sorti zordi, pa konpran ki pé dir. Bizin met parol an avan, zoli parol pa zis lamizik ek pa konpran ki pé rod dir», explique Nathan Julie, qui promet de promouvoir la musique davantage. Il ajoute que la musique a fait de lui ce qu’il est, de son enfance à Plaisance, Rose-Hill, avec les titres Revey twa du groupe OSB et Ti Man de Blakkayo qui l’ont inspiré.
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