Depuis son installation à Maurice en 2016, elle s’est donné une mission : celle de secourir et aider les animaux. Noémie Barragan, 31 ans, directrice générale de la compagnie HorsePro Ltd, se consacre depuis lors au bien-être de ses «bébés» dans un petit havre de paix niché dans la région de Belle-Mare.

Il est 11 heures lorsque nous ar- rivons à Belle-Mare, l’oasis de Noé- mie. Malgré un quartier qui semble très habité, il n’est pas trop difficile de trouver ce petit coin verdoyant où cohabitent des animaux en totale liberté. Un jeune homme en tenue de travail nous accueille à la porte et nous permet d’accéder à l’intérieur. Ce qui s’offre à nous est un voyage à travers l’histoire. En effet, cette propriété abrite non seulement des animaux, mais également l’ancienne prison de Belle-Mare, un site protégé par la loi et classé comme un musée ancien.

Au fond de la cour se trouvent les étables. Les employés s’activent autour des animaux, en particulier des chevaux qui semblent avoir tissé un lien étroit avec les humains. Non agressifs, ils obéissent et profitent de l’espace vert pour galoper librement, malgré le mur qui clôt la propriété. Noémie Barragan en est ravie. «Cela me fait très plaisir de voir les animaux en liberté, courir librement. Je les aime tellement. Ils m’ont aidée en quelque sorte aussi, moralement. Je les aide aussi», confie-t-elle, entourée de ses chiens, dont l’un a été secouru à la suite d’une brûlure.

La plupart de ces animaux sont des rescapés. Pour financer le projet, Noémie investit toutes ses économies, ses fonds personnels et le fruit de la vente de ses activités en France. Ces fonds couvrent les frais liés aux soins des animaux, le loyer et les salaires des employés. Quand on lui demande si elle a plus confiance en les animaux, elle répond : «Je ne dirais pas ça, mais je dirais que mes animaux représentent beaucoup pour moi, ils sont mon équilibre. Je ne fais pas de différence dans l’amour que je leur porte.»

Dans cette ménagerie, on peut croiser Babe, un cochon adopté à BelleMare, des oiseaux, des chèvres, un âne, et même des chauves-souris. Pourtant, mener à bien cette mission de sauvetage d’animaux à Maurice n’a pas toujours été facile, et Noémie a parfois dû recourir à la justice.

Malgré les obstacles, l’aventure continue pour Noémie et ses animaux. Les portes de Belle-Mare restent ouvertes à ceux qui souhaitent venir les rencontrer. «Il suffit de me contacter», conclut-elle avec un sourire.