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[Vidéo] Ehsan Khodabux, marchand: «Zordi si ou pa gagn Rs 25 000 par mwa ou pa kapav viv dan Moris»
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[Vidéo] Ehsan Khodabux, marchand: «Zordi si ou pa gagn Rs 25 000 par mwa ou pa kapav viv dan Moris»
Il sillonne l’île à bord de son van depuis plus de 30 ans bien qu’il possède un magasin. Pourquoi ? Il s’est habitué à ce train de vie et ses clients l’apprécient beaucoup. Ehsan Khodabux, 61 ans, est un habitant de Medine qui «ankor pe trasé sa laz la». Pourquoi ? Il veut assurer le mariage de son troisième enfant avant de se ranger. C’est ainsi que tous les jours, il démarre sa journée à 4 heures du matin pour la vente de ses produits à travers l’île.
«Mo fer sa métié la depi 30 an. Mo pe trasé ankor. Ena fwa pena travay lerla kouma bann zenn la dir, mo bat sek», plaisante Ehsan Khodabux, père de trois enfants, tous des garçons. Il se dit heureux d’avoir pu assurer l’avenir de ses deux autres fils, mariés aujourd’hui, et s’il continue à travailler, c’est non seulement pour subvenir aux besoins de sa famille mais que son fils puisse financièrement faire son mariage. Une mission qu’il prend à cœur. «Ma journée n’a pas d’heure de début encore moins d’heure de fin. Des fois, je sors à 4 heures du matin pour aller travailler. Mes clients savent où m’attendre et je respecte toujours le fait d’avoir et d’assurer la qualité des produits que je vends. Aujourd’hui, un jeune acceptera difficilement de faire ce métier. Ils vont dire qu’ils ont étudié et s’attendent à mieux. C’est ainsi qu’ils vont placer la barre très haut et ne feront pas ce métier. Bann zenn pa le fer enn métié», se désole Ehsan Khodabux. La journée de ce dernier n’est pas de tout repos au volant de son van. C’est en klaxonnant ou en actionnant une trompette qu’il alerte de son arrivée. Des fois, il se heurte aux autorités lorsqu’il stationne son van pour servir ses clients.
«Les dépenses dans ce métier comprennent l’essence, les produits que j’achète pour revendre et la maintenance de mon van», explique Ehsan Khodabux. Néanmoins, il se dit passionné par ce métier. Un de ses fils, dit-il, est diplômé, mais comme il ne trouve pas de travail, il lui a conseillé de s’occuper de son magasin. «Li travay laba li ava gagn enn 15 000 sipa 30 000 roupi. Omwin li gagn enn ti kas pou roulé. Bizin trasé. Bann zeness zordi rod tou fasil kontan gagn tou fasil ek travay alez. Ena travay ena metié zot bien anvi fer li», explique Ehsan Khodabux.
Quand nous l’avons rencontré, il était seul mais généralement il est accompagné de sa femme, qui l’aide de temps en temps. Il nous laisse car une cliente est arrivée.
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