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Soupçons de meurtre à Moka
Vilasha Sooriah succombe à des brûlures
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Soupçons de meurtre à Moka
Vilasha Sooriah succombe à des brûlures
La victime ne voulait pas quitter le toit conjugal pour ne pas traumatiser ses enfants.
Le corps de Vilasha Sooriah a été découvert à son domicile à Camp-Laserpe, Moka, dans la soirée de lundi. La victime, âgée de 39 ans, gisait inconsciente sur son lit. Elle était partiellement recouverte d’un drap et présentait des brûlures visibles à la nuque. Le médecin légiste de la police, le Dr Prem Chamane, a été dépêché sur les lieux. L’autopsie pratiquée hier matin a conclu que Vilasha Sooriah est décédée des suites d’un choc causé par des brûlures sévères.
Son époux demeure le principal suspect dans cette affaire. Soovendra Sooriah, un maçon de 42 ans, qui était sous l’influence de l’alcool, selon la police à leur arrivée, a été arrêté et placé en détention. Il a comparu devant la justice pour meurtre. Interrogé par la Criminal Investigation Division de Moka, il nie avoir tué son épouse. Selon le quadragénaire, son épouse et lui avaient l’habitude de boire. Il affirme que Vilasha Sooriah serait tombée après avoir pris quelques verres.
Cependant, les enquêteurs prennent cette version avec des pincettes, d’autant plus que le voisinage affirme que la violence conjugale était le quotidien du couple. La police dispose d’informations indiquant que Vilasha Sooriah était une femme battue. «Souvent, l’époux, sous l’influence de l’alcool, la frappait et la mettait à la porte pendant des heures. Elle devait le supplier pour qu’elle puisse entrer. Parfois, elle se cachait le visage avec des lunettes», confie une voisine du couple.
La victime, mère de deux enfants, âgés de 17 et 20 ans, travaillait comme «attendant» à l’école du gouvernement de Moka. Les deux enfants du couple ont été entendus par les agents. Ils n’étaient pas à la mai- son à ce moment-là. L’aîné, qui travaille dans un magasin de meubles et d’électroménager, était au travail à Bagatelle. Quant au mineur, il a pris un emploi saisonnier pendant les vacances scolaires et il était également au travail. Le frère du suspect, un livreur de pizza de 43 ans domicilié à Vacoas, a également été auditionné. Il nie son implication dans cette affaire, expliquant à la police qu’il ne faisait que rendre visite à son frère et ignorait que Vilasha Sooriah était morte.
Les funérailles ont eu lieu à Palma, QuatreBornes, chez la mère de la défunte. Les proches de Vilasha Sooriah affirment qu’elle subissait cette vie de martyre à cause de ses enfants car elle ne voulait pas quitter le toit conjugal de peur de les traumatiser. L’un d’eux doit d’ailleurs passer en grade 11 l’année prochaine. Aux dires de sa famille, l’époux l’aurait déjà ébouillantée dans le passé. Elle avait plu- sieurs ecchymoses au visage et souffrait en silence pour ses enfants.
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