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Villes/îles/côtes qui vont s’effondrer ?

24 novembre 2023, 19:26

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Villes/îles/côtes qui vont s’effondrer ?

Graves conséquences comme l’effondrement des sols de grandes villes et de zones côtières dans le cadre de la COP 28 prévu du 30 novembre au 12 décembre. Le monde entier va se réunir pour combattre l’inévitable réchauffement du climat. 2023 sera l’année la plus chaude que la Terre ait connue. Notre planète est en surchauffe de 1,43 °C, température supérieure à la normale. Résultats des gaz à effet de serre dus aux activités humaines telles que la combustion des hydrocarbures et du charbon. Ajoutez à cela la température des mers en hausse et la fonte des banquises comme l’Antarctique.

Capter le CO2

Cette fonte des glaces augmente le niveau des mers et bouleverse les courants océaniques. Jamais la température du globe n’avait varié de plus d’un degré en positif ou négatif. La COP 28 mise sur le captage du CO2 (dioxyde de carbone) pour l’enfermer au fond des mers. Il faudra d’ici 2030 tripler la capacité en énergies renouvelables, et stopper la combustion des hydrocarbures et du charbon au profit de l’hydrogène dont les réserves sont immenses.

Les climato-sceptiques répliquent que la Terre en a subi d’autres et s’en remettrait. Fausse logique. La planète change, nos sociétés ne respectant pas les échéances prévues. Les plus grands experts dressent déjà la carte mondiale des régions les plus menacées.

Quels pays/villes sont menacés ?

Les causes de ces effondrements sont la hausse du niveau des mers, le poids des méga constructions et les prélèvements des eaux souterraines. Des gratteciels aux États-Unis ou des sols qui vont s’affaisser à cause des sécheresses que subiront la Chine et L’Iran. L’eau de pluie ne peut déjà plus par endroits s’infiltrer dans les sols. Dans quelques décennies, New York se retrouvera submergée par les eaux comme ce sera le cas de centaines de métropoles. Ce phénomène s’appelle la subsidence, c’est-àdire le poids des gratte-ciels et des immeubles monumentaux. Sur une surface de 800 km2, elle porte 764 milliards de kilos !

À Téhéran, la capitale de l’Iran, le sol s’affaisse de 25 cm par an, un des rythmes les plus élevés au monde. On y a trop exploité les réserves d’eau souterraine. Chaque année, ses réserves baissent de 17,3 km. Cette perte est définitive. Les régions agricoles irriguées subissent cette subsidence en Afghanistan et en Syrie. Même les pays au climat humide, comme le Bangladesh, l’Inde et le Vietnam, n’y échappent pas. En Inde, dans la ville de Joshimath, proche du Tibet et du Népal, de larges fissures lézardent les maisons, le sol et les constructions s’affaissent progressivement. Comment déplacer toutes ces populations ?

Si les Pays-Bas tentent déjà de s’y adapter, les plus pessimistes prédisent qu’en l’an 2100, à force d’avoir trop pompé l’eau, des mers vont s’y engouffrer. Sur l’archipel de Kiribati dans le Pacifique Sud, l’exode de la population est déjà programmé. Avant même l’été, Rio au Brésil connaît des températures de 36,7 °C. Le phénomène El Nino a aggravé les choses et la température est montée à plus de 58 °C. Les responsables de la santé mondiale estiment que le réchauffement de la planète va multiplier par cinq le nombre de personnes mortes de chaleur.

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Indonésie, Lagos, Chine

En Europe, l’affaissement des sols est inférieur à un centimètre par an. Cela endommagera quand même des infrastructures et provoquera l’érosion des zones côtières. Il en va tout autrement en Indonésie, le plus grand archipel du monde comptant 17 000 îles. Jakarta, la capitale, s’enfonce de 6 cm par an. Située sur l’île de Java, elle abrite 150 millions d’habitants pour une population globale de 270 millions d’Indonésiens. Le pays a tout simplement décidé de reloger sa capitale à plus de 1 000 km plus loin dans les forêts de Bornéo. L’inauguration est prévue fin 2024, et en 2050, la capitale actuelle aura, prévoit-on, été submergée.

Lagos au Nigeria, sur la côte ouest-africaine, est une des villes les plus dynamiques au monde avec 20 millions d’habitants et des centaines de millions de bâtiments. Elle est victime de l’érosion côtière. L’ascension des eaux de l’Atlantique avance d’un à quatre mètres par an. La côte ouest-africaine (Sénégal, Bénin...) va inéluctablement se transformer. Pour se protéger, le Nigeria a construit une grande muraille avec une digue de 8,5 km nécessitant 100 000 blocs de béton. Elle rend les routes praticables. Pour ce faire, le pays a désensablé plus de cent millions de tonnes de sable draguées au fond de la mer. C’est ainsi qu’EKO Atlantic a été fondé et abritera les plus hauts gratte-ciels du continent africain. Mais ces trous dans la mer de 8 m de profondeur, à 25 m de la côte, posent des problèmes environnementaux.

Mais c’est en Chine que le niveau de la mer monte le plus rapidement qu’ailleurs avec 3,9 mm par an. Sont responsables, le réchauffement du climat et de la surface des mers ainsi que des vents puissants. Le littoral chinois d’une longueur de 18 000 km est occupé par 40 % de la population et à 60 % par des industries, fonctionnant encore au charbon. Le tout sur des zones côtières à faible altitude, donc vulnérables.

C’est urgent pour le petit archipel de Tuvalu dans le Pacifique Sud. Il sera à moitié submergé par les eaux en 2050 et complètement d’ici 2100. L’Australie a décidé d’offrir un asile climatique à sa population qui s’élève à 10 000 personnes. La future cartographie sur Google Earth montre les contours inquiétants des villes qui seront impactées à long terme comme Londres, Durban, Séville et San Francisco. La hausse du niveau de la mer dans le Pacifique va carrément défigurer la Floride. Cette simulation a été effectuée en fixant la hausse de la température de 3 à 4 °C.

Les fondations des méga tours

La course effrénée vers les plus hautes tours nécessite des fondations très profondes pour soutenir ces méga tours. C’est le cas des deux tours jumelles de Petronas en Indonésie qui pèsent chacune 300 000 tonnes sur des fondations à 120 m de profondeur. Et si, comme c’est prévisible sur cette zone, le sol se dilate...

Et si Port-Louis subissait de grosses inondations dévalant les montagnes qui l’entourent ? Faudrait-il prévoir un plan d’évacuation ou même relocaliser les gens ? Ce n’est pas de la sciencefiction puisque notre capitale s’est étendue en comblant la mer, dixit Vassen Kauppaymuthoo, ingénieur en environnement et océanographe. Les autorités envisagent de construire un brise-lames mais le temps presse car le niveau de la mer augmente plus vite que prévu.

Ces faits et chiffres résument en condensé de relevés provenant de grandes publications scientifiques. Les nations devront prendre des mesures contraignantes, avec un calendrier serré des échéances à respecter puisqu’il ne reste plus beaucoup de temps. Le monde entier est averti. La planète et la nature n’attendront pas.

Péna kas kontour !